Une parole de trop .. Un sceau émanat. [FB]

Des années auparavant, j'avais sombré dans un drôle d'état. C'était un jour de pluie intense au pays de la foudre, encore dénommé Kaminari no Kuni. J'avais effectué un petit entraînement banal avec mon père, il m'avait ainsi vu m'effondrer et tomber dans les pommes. Ce jour là avait été un tournant de ma vie, j'étais bien trop faible à l'époque pour devenir un ninja. C'est d'ailleurs ce jour là que mon père mourut, en partie à cause de moi. C'est le récit de mon histoire douloureuse et palpitante. C'était ce jour là que ma vie avait réellement commencée. Voici donc le récit de ce terrible jour, ce jour où j'avais tout perdu, ma destinée, mon choix de vie, et ma propre personnalité.

Je venais de tomber à terre, effondré, sans aucunes forces ni aucuns moyens de me relever. Mon père me prit alors sur ses épaules. Nous étions dans les montagnes de Kumo pour un entraînement particulièrement coriace. Celui qui était mon géniteur était le chef du clan Yamida, réputé pour sa maîtrise de la lave. J'étais son 2e fils, et son 3e enfant. Il avait misé en moi tout ses espoirs, disant que j'étais le plus doué pour les arts ninjas. Ce jour là, il dû être déçu de moi, parce que je n'avais surpassé personne, même pas mon aîné. J'étais frustré à l'intérieur, et je savais que mon père pouvait le ressentir. On arriva alors rapidement à la maison, il me déposa sur mon lit alors que mes yeux commençaient à s'ouvrir lentement. Il m'embrassa sur le front et quitta la pièce à pas de loup, voyant que je m'endormais paisiblement.

Je n'étais encore qu'un jeune garçon, innocent, aimant la vie, souriant pour un rien. Mais j'avais vite était plongé dans l'horreur de la guerre et des arts ninjas. Mon père souhaitait que je me développe rapidement pour devenir un ninja extrêmement talentueux. Ma mère était contre, elle disait que je devais d'abord grandir et faire mes choix moi même. Alors que mon géniteur ne cessait de dire que pour protéger le clan, il fallait quelqu'un de compétent et de puissant. Visiblement, je n'étais pas encore cette personne, mais il souhaitait que je le devienne, et le plus rapidement aurait été le mieux pour lui. Je me rappele également de ces cris que j'avais entendu en me réveillant, ma mère qui criait, mon père qui se défendait et tenait ses positions, je ne savais pas trop de quoi ils parlaient, j'avais encore un peu la tête dans l'oreiller. Mon père apparut alors dans ma chambre, m'amenant dans le dojo de la famille.

« Tiens toi prêt Raito, cet entraînement sera différent des autres. Tu te sentiras bizarre, mais ne t'inquiète pas, tu ne risques rien. »

Il leva mon haut et se mit derrière mon dos. Cet entraînement était vraiment bizarre, c'était le cas de le dire. Je n'avais jamais vu ce genre de pratique, même lorsque mon père s'était entraîné avec Riku, mon frère aîné. Je l'entendis alors former des sceaux, il allait m'attaquer avec un jutsu, mais je n'eus pas le temps de bouger que ses deux mains étaient déjà dans mon dos. Je souffrais, je sentais quelque chose qui pénétrait en moi, une source de force immense que je ne contrôlais pas. J'entendis alors un bruit sourd, mon père venait de tomber par terre, je voulus me précipiter vers lui, mais lorsque je me tournais mon corps tomba lui aussi à la renverse. Je n'avais aucune force, je le payais maintenant.

A mon réveil, j'étais dans le dojo, mais mon père n'était plus là. Que s'était il passé ? Je l'ignorais, je ne savais pas vraiment. Je me mis alors à courir en direction de la cuisine, maman s'y trouvait, j'en étais sûr et certains. Je lui demandais des explications sur ce qu'il m'était arrivé. Elle me dit qu'elle n'en savait rien, et que mon père était parti en mission à Yuki. Elle me dit alors de partir dans ma chambre, mais je vis bien en détournant mes pas qu'elle s'était mise à pleurer. C'était pas vraiment de bonne augure. Je n'aimais pas cette situation, bien qu'étant petit, je n'étais pas idiot. C'est alors que je me mis dans mon lit, pour me reposer, comme on me l'avait gentiment demandé. Je m'endormis alors, et c'est une voix familière que j'entendis dans l'un de mes rêves. Ce fut très bizarre, pourtant, cette personne n'était pas avec moi, c'était un rêve, et pourtant, ça semblait si réel ..

Spoiler:

Cette voix, je l'entendais de plus en plus fréquemment dans mes rêves. Et le pire dans tout cela, c'est que cela se faisait aussi lorsque j'étais éveillé. Je ne comprenais pas pourquoi, ni comment. Cela faisait déjà 4 jours que mon père était parti en mission, il n'était toujours pas revenu et je commençais à me faire du soucis pour lui. Ma mère elle, ne cessait pas de pleurer, je ne comprenais pas pourquoi. Il fallait que je lui demande ce qui n'allait pas, mais je n'osais pas, elle semblait si triste, si vulnérable que je me sentais impuissant face à autant de détresse. Je pris alors mon courage à deux mains, et me dirigeait à l'église, là où ma mère se rendait chaque jour depuis le départ de mon père. Je la vis alors assise devant une statue d'un dieu, posant un cierge devant. Je m'approchais d'elle, fit la révérence et prit la pose pour prier.

« Maman, depuis quelques jours, tu es bizarre. Qu'est ce qu'il t'arrive ? Pourquoi n'arrêtes-tu pas de pleurer ? Et papa, il va bien ? »

Elle n'osait pas me répondre, je le voyais bien, elle restait cloîtrée dans son silence, versant simplement des larmes. Je voyais bien qu'elle était dans l'embarras, elle me désigna alors un bout de papier que je pris dans mes mains. Cela montrait un plan de la maison, avec une croix dessus. Il s'agissait du bureau de mon père, je n'avais jamais eu le droit d'y rentrer. Mais visiblement, cette fois, j'allais devoir y pénétrer. Je pris alors la direction de la maison, je pénétrais dans le bureau de papa, voyant une lettre sur son mobilier très bien rangé. Il y avait mon nom écrit dessus, je me mis à la lire à haute voix.

Citation :: « Raito, je suis parti en mission à Yuki, mais je ne reviendrais jamais, je suis sûrement mort à l'heure où tu liras cette lettre. Le sceau que je t'ai apposé dans le dos n'est pas là pour rien, il te permettra d'être plus fort dans les moments critiques. Entraînes toi dur. Et prends soin de ta mère, c'est toi aujourd'hui qui va diriger la famille, je compte sur toi. Je t'aime mon fils. »

Je tombais à terre, les genoux repliés. Des larmes se mirent à couler à flot, je frappais le sol, les murs sans relâches, je ne pouvais pas y croire ! Il était mort ! Non, je ne pouvais accepter ça, je criais sans relâche. Mais je compris rapidement que ça ne servait à rien, que je ne devais pas le plaindre, mais le rendre fier de moi. Je n'avais que ça à faire, mais je ne pouvais m'empêcher de pleurer. C'est alors que je sentis un élan de puissance en moi, quelque chose qui me poussait à m'entraîner, dans une situation aussi critique, je me serais reposé, mais une force inconnue me poussait à vouloir aller au terrain pour m'entraîner. C'est ce que je fis donc, et j'entendis à nouveau cette voix au fond de ma tête. Elle était devenu plus claire, moins floue, je pus la reconnaître.

« Je suis fier de toi .. Raito-kun. »

Mon père, c'était mon père ! Il n'était donc pas mort. Mais comment pouvait-il être mort sans l'être, ce n'était pas possible. Mon moment de joie fut donc de courte et brève durée. Je compris alors, cela m'arrivait depuis qu'il m'avait donné cet entraînement spécial et qu'il était tombé à terre. Il était donc mort à cause de moi. Et cela m'énervait, le conseil l'avait envoyé se battre alors qu'il était faible et sans défense. Et ce sceau qu'il m'avait apposé était une partie de lui, de son chakra et de son âme. Je devais lui faire honneur et me battre en son nom, j'étais son digne descendant.

C'est ce jour là que ma destinée m'apparut de façon claire, que je me suis mis à aimer l'art d'être ninja. Et surtout, c'est ce jour là que j'ai compris qui je deviendrais. Mais depuis ce jour là, cette puissance, celle de mon père, n'avait jamais refais surface. Jusqu'à il y a quelques heures, sur les plages d'Oozora. Où il avait montré le bout de son nez, il était revenu. J'en étais heureux, mais aussi malheureux, je ne savais pas ce qu'il allait me pousser à faire. Si il était là pour me déposséder de mon corps, ou pour m'aider à vaincre Shin et ses acolytes. Je ne le savais pas, ce que je savais, c'est que j'allais devoir le contrôler et apprendre à me servir des pouvoirs qui étaient les siens autrefois. J'allais devenir encore plus fort, encore plus robuste, c'était mon destin !

Ce sceau n'avait effectivement jamais refait surface avant aujourd'hui. Et j'allais devoir passer un compromis avec mon père, sinon il allait s'emparer de mon corps. Je devais me servir de lui, et lui ne devait pas se servir de moi. Je devais trouver un juste milieu entre les deux, sinon mon père refuserait et je me verrais contraint de lutter sans rien avoir en retour. Je ne deviendrais jamais comme lui, je le savais bien, nous étions complètement différents. Mais j'avais des arguments qui pouvait le toucher, qui pouvait l'amadouer. Je décidais alors de moi même, de rentrer en contact avec lui, une chose qui au premier abord n'était pas facile. Mais ma capacité d'adaptation était telle que je n'eus aucun problème à lui parler directement.

« Je t'ai vengé, j'ai tué le conseil de Kiri. Mais aujourd'hui, c'est à toi de m'aider. Je sais ce que l'on t'a fait, tu sais ce que l'on m'a fait. Tu dois m'aider, me prêter ta force. Nous ne ferons plus qu'un, père et fils enfin réunis. C'est maman qui serait heureuse. »

Je n'avais aucune réponse, mais je savais bien qu'il m'entendait. Il faisait juste la sourde oreille, mais comment interpeller quelqu'un qui est à l'intérieur de soi ? Cela paraissait être assez difficile, mais je comptais bien y arriver. Depuis petit j'avais souffert de son absence, j'avais dû me construire sans père, et lui compter aujourd'hui s'emparer de mon corps. Je devais vraiment m'imposer à lui, et non l'inverse, sinon j'étais fichu, et plus rien ne pourrait arrêter Shin. Et je savais que dans le temps, mon père avait eu un ennemi qui un jour avait été son ami. J'allais jouer là dessus. Je savais qu'il avait tout vu à travers mes yeux. Et qu'à travers mes yeux, il trouverait la rédemption.

« Je sais que tu sais qui est Shin Datenshi. Tout comme toi, il m'a trahi. Tu sais ce que cela fait. Tu as eu ta vengeance toi aussi, grâce à ton père si je ne m'abuses non ? Oui je le sais. Alors laisses moi avoir la mienne, laisse moi le détruire. Et ensuite je te laisserais retrouver Maman ... »

Le laisser retrouver ma mère voulait dire lui laisser mon corps. Pour combien de temps ? Lui seul pouvait en décider, cela pouvait durer une heure, comme cela pouvait durer une éternité. Je prenais le risque, et peut être prendrait-il goût à voir à travers moi, à combattre à mes côtés, à mes dispensés ses conseils avisés. A deux, nous serions plus forts que jamais, un seul Yamida n'en valait pas deux, normal. J'entendis alors un gargouillement en moi, puis une chaleur intense qui se mit à me brûler l'estomac. Je me tordis de douleur au sol, je devais résister, il m'imposait un test, je le sentais. Je me relevais alors, faisant face à la douleur qu'il m'infligeait. Je ne devais pas lui céder, il fallait rester de marbre et encaisser.

« Je n'en attendais pas moins de toi fiston. Je suis d'accord pour t'aider comme on m'a aidé moi, mais tu me devras quelque chose. La salle secrète des Yamida, tu t'en rappelles ? »

La salle secrète des Yamida, je n'y avais pas remis les pieds depuis ma petite enfance. Je me souvenais de cet endroit lugubre, sombre, éclairé seulement par des torches qui rendait l'endroit encore plus glauque. Dans cette salle, il y avait des écritures sur les murs. Elle parlait de sacrifices, de pères et fils. Que les deux devaient s'unir et s'offrir en sacrifice pour atteindre l'harmonie la plus parfaite et la plus extrême qui soit. Je compris alors ce qu'il voulait, je ne pouvais pas accepter, mais j'y étais parfaitement obliger. La foi des Yamida demeurerait toujours en moi. Je devais assumer les croyances de mon clan, et en subir les conséquences.

« J'accepte .. »

Spoiler:

~ Validation ~

Un très bon RP. J'ai aimé le lire, et l'idée est bonne. +19 XP

Bonne continuation.

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