20 ans, et toute ses dents.

#'. Assis dans l’herbe, sous un magnifique ciel bleu, Deidara se laissait allez. L’herbe chatouillait ses pieds nus, caressait son visage épreint d’une sérénité inouï. Etendu de tout son large, dans les plaines verdoyantes d’Iwa, le jeune homme ressassait les bons moments de sa vie. Car aujourd’hui, il passait un cap : celui des vingt ans. Ce n’était qu’une date, un chiffre, et le blondinet ne s’attendait pas à une fête surprise de la part des membres de l’Akatsuki. C’était pourtant symbolique, le moment peut-être de…Arf, il ne savait pas vraiment. A peine levé, il s’était dirigé ici, sans savoir pourquoi. Regarder le passé en face sans pour autant se laisser entraver par son histoire. C’était une chose périlleuse, mais Deidara maitrisait maintenant le pouvoir des souvenirs. On sous-estime cette force, car les vestiges du passé peuvent apporter beaucoup plus qu’on ne le croit. Deidara faisait ainsi défiler sa vie, zappant certains moments, pour en sélectionnez d’autre. Ses yeux mis clos lacéraient le ciel de son regard pointu. Les nuages se suivaient, dans des lignes presque droites. Ils barraient l’étendu bleu en sa diagonale. On aurait dit les sillons que creusait un agriculteur avant de mettre les semences. Mais qu’est-ce qu’un ciel comme sa pouvait donner comme fruit ? En tout cas, pour Deidara, la beauté du paysage, et la régularité avec laquelle les nuages se suivaient était bénéfique à sa recherche de souvenir.

#'. Son visage se crispa. Son combat avec l’Uchiha avait refait surface. Ce souvenir douloureux était bien ancré dans sa mémoire, et réapparaissait régulièrement. Deidara aurait bien voulu écraser ce nuisible, comme on achève un moustique de son pouce. Hélas, cette douloureuse trace du passé ne se laissait pas faire. Impossible d’oublier, elle avait laissé dans le jeune homme sa marque indélébile.

#'. Des images du combat lui revinrent, en flash. Explosion, sang. Sharigan et genjutsu. Puis, une cuisante douleur, amplifiée par le désespoir de sa défaite. Il avait réussis à s’en tirer en s’enfuyant lâchement, avec une téléportation. Il avait atterrit dans le bois d’Iwa. Il ne lui restait plus la moindre goutte de chakra. Sa jambe avait été lacérée de toute part, et le sang coulait abondement. Le jeune homme avait juste eut le temps de faire un garrot de survie, avant de sombrer dans l’inconscience. Il s’était réveillé 14h après. Si il avait récupérer un peu de son chakra, la douleur était toujours aussi présente. Il tenta de se redresser, mais une vague de souffrance lui tira un cri, et le fit retomber en arrière. En plus de sa jambe atrophiée, son torse était lacéré de coups de Kunai, et son bras gauche était entièrement retourné. Ses côtes étaient brisées, car chaque inspiration était douloureuse et difficile. Il cru retomber dans les pommes, mais il trouva la force de composer des signes. Il réapparut à l’infirmerie, et s’écroula de nouveau.

#'. Il se réveilla, quelques heures plus tard. Il était couvert de bandages, de plâtres et de pansements. Des sondes lui avaient étés installés, et on l’avait munis d’un masque pour respirer. Révolté, il arracha le tube, en toussotant. Une infirmière surgit, lui ordonnant de tout remettre. Deidara arrachait chaque fils. Son visage était défait dans une sorte de démence. Une telle douleur s’émanait de lui, que l’aide soignante s’écarta, bouleversé. Le blondinet continua son manège un moment, hurlant qu’il allait bien, qu’il n’avait pas mal. Les larmes coulèrent sur ses joues, brulantes. Il fut encore plus en colère contre lui. Il avait juré…promis de ne plus s’abaisser à chialer. Il tomba à genoux, et l’infirmière en profita pour le remettre dans son lit. Le garçon la laissa lui remettre ses sondes, car une vague de tristesse et de fatigue le submergeait. Ce n’était pas seulement une histoire de combat perdu. Non, il n’y avait pas que sa fierté, qui en avait pris un coup. Son art avait été vaincu. Les mots de l’Uchiha résonnaient dans sa tête.

« Ton art n’est rien, comparé aux miens »

#'. Puis ses yeux rouges, écarlate, et le vide. Il s’était sentit plonger dans l’obscurité du genjutsu. Des flashes lui revenaient de ces attaques. Ses mains bandées enveloppèrent son visage, qui se tordait dans une grimace douloureuse. Son art avait été vaincu. Son art avait été humilié. Ce pour quoi il vivait, tuait avait été réduit à néant. Sa confiance en lui, sa prétention n’était plus qu’un vague souvenir. Lui qui avait toujours crus en son art, en sa personne. Il doutait à présent. Son art était-il suffisant, en fin de compte, pour qu’il se permette du tuer ainsi ? Ses convictions, auquel il avait cru dur comme fer se brisaient. Un terrible vide s’insinua dans son esprit, au-delà de la souffrance physique. Un noir absolu l’envahit. C’était la pire douleur mentale qui puisse exister. Le doute. La remise en question. La honte. Méritait-il seulement d’exercer son art, à présent ?

#'. Lorsque l’infirmière revint, il était toujours prostré, recroquevillé dans une position de défense. Ses yeux bleus étaient un océan de douleur, encadré par des cernes mauves. Il du rester plusieurs semaines dans ce lit d’hôpital, enfoui dans la grotte de l’Akatsuki. Il avait pour seul paysage ce plafond blanc. Pour seule compagnie, sa souffrance. Des semaines d’enfer, enfermés ici. Ils ne pouvaient se lever que pour aller aux toilettes. L’air frais lui auraient peut-être fait du bien, mais ce n’était qu’un souffle qu’il percevait, à travers la fenêtre entrouverte. Et puis, on l’autorisa à sortir. D’abord accompagné, comme pour maintenir l’humiliation quotidienne. La femme le tenait par le bras, oubliant son statut de criminel. Puis, il sortait une heure, seul. Finalement, on l’autorisa à retourner dans son dortoir. A heures précises, il devait faire un saut à l’infirmerie. Il ne supportait plus cette ambiance. On le traitait comme un enfant. Il aurait put se révolter, mais au final, il ne méritait que sa. Il n’était plus qu’un homme brisé. Une sous-merde, avec tous ses rêves en morceaux. Il se laissait donc allez, sans protestez devant les minauderies de l’aide soignante.

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#'. L’air frais ne lui faisait rien. Son regard était terne, et ne s’arrêtait pas sur les beautés de la nature. Il ne voyait que son malheur, et sombrait de jour en jour dans le désespoir. Il avait considérablement maigris, sans doute à cause de ses muscles, qui brulaient par tant d’inactivité. Las de se fatiguer pour rien, il restait des journées entières dans son dortoir, refusant d’y sortir pour manger. Il ne pouvait utiliser son art, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il avait peur que l’argile ressasse ses souvenirs douloureux. De plus, et surtout, il ne pouvait plus utiliser son art. Il avait été vaincu, et s’aurait été une honte de continuer à l’exercer. Puis un sbire de l’Akatsuki débarqua, un beau jour. Il était terrifié, tremblant de toute part. S’il était venus jusqu’à dans les quartiers personnelles des membres, c’étaient qu’il avait un message important à communiquer. D’une voix faible, il dit :

« Deidara-sama, j’ai message à vous communiquer. Les membres de l’Akatsuki se doivent un entrainement poussé. Si vous n’êtes plus en état de continuer l’aventure, vous serez exclus. »

#'. Deidara ne répondit rien. Il était allongé, fixant le néant au dessus de lui. Il entendit le sbire s’agiter, et préciser.

« Je ne suis…qu’un messager, hein. »

#'. Puis il disparut sans demander son reste. Une ‘exclusion’ dans l’Akatsuki n’existait pas. C’était membre ou rien. Et rien signifiait mort. Le blondinet lui hésitait. Il ne méritait que d’être tué. Pourtant, au fils des jours, il s’était résolu à continuer sa voix ninja. Certes, il serait médiocre, et toujours aussi las, mais après tout…S’il s’était autorisé tout ces meurtres, s’étaient pour accéder à la puissance, et pour faire reconnaître son art. Puisque ce dernier n’était plus rien, il ne voulait se permettre à des assassinats. S’il regagnait un village, peut-être pourrait-il laver sa conscience de ses péchés ? Pour réparer tout ces crimes, il décida de ne pas mourir. Comme il ne pouvait pas repartir en mission pour le moment, il décida de faire croire un entrainement. Il n’avait qu’à partir loin d’ici, et se faire oublier. Le jeune homme se leva, une lueur de détermination dans les yeux. Il fourra avec une soudaine anxiété toutes ses affaires. S’appuyant sur sa béquille, il quitta les lieux, pour toujours.

#'. Il n’avait pas de but précis, juste partir loin, très loin. Il pensa à Kiri, mais c’était encore trop près. Puis il songea au Pays du Thé. Il n’y était jamais y allé, mais on racontait que les deux îles était une ressource de paix. En effet, jamais une guerre n’avait éclaté là-bas. Ils avaient d’ailleurs l’espérance de vie la plus longue. Deidara ne savait pas vraiment par où commencer. Il allait devoir utiliser les vois des hommes ordinaires. Il décida de se rendre à pieds au plus proche village pour ensuite regagnez par la route une autre ville. Enfin, il prendrait le bateau pour rejoindre les deux îles jumelles. D’un pas malhabile, il s’enfonça dans la forêt, son sac sur le dos. Les rares fois où il s’était rendu au village voisin, c’était pour tuer. Une vague de remord le submergèrent. Il essaya de la repousser, en vain. Il se rappelait, des femmes et des hommes qu’il avait égorgés sans une once de pitié. Il imagina les corps calcinés après l’un de ses attentats. La vie, désormais brisé des survivants, qui voyaient les dépouilles de leur famille. Non, tout sa n’avait été qu’une perte de temps. Puisque son art resterait à jamais deuxième. Il aurait put éprouver de la colère, mais la peine était si forte, qu’elle ne laissait filtrer aucun autres sentiments.

#'. Il parvint au village tant bien que mal, sa jambe blessé le faisant grincer des dents. Personne ne le reconnut, et c’était tant mieux. Son visage était si douloureux, qu’en le regardant, un malaise nous prenait, devant ce désespoir à vif. Ses cheveux étaient ternes, et cachés sous une capuche. Il dissimulait sous son sweat noir ses bandages. Il n’y avait que son bras en écharpe, et sa jambe plâtré qu’il ne pouvait masquer. On le regardait d’un drôle d’air. La honte refit surface à l’intérieur de l’artiste, comme si chacun des habitants connaissaient sa défaite et le jugeait. Il trouva cependant le courage de demander un véhicule. Un paysan, prit de pitié, accepta de l’amener au port le plus proche. Il devait d’ailleurs s’y rendre, avec sa charrette et ses deux mules. Ce fut donc à l’arrière d’une carriole que Deidara commença son périple. Son nouvel objectif, rattraper ses erreurs, lui permit de mieux supporter ce douloureux voyage. Après une demi-journée avec le vieux, il arriva au port, à l’Ouest d’Iwa. Il avait vu défiler le paysage de son enfance. En plus des crimes qu’il avait faits en tant que membre de l’Akatsuki, il se souvint des meurtres en tant que Mafioso. Comme s’il n’avait pas suffisamment tué, il fallait qu’il se souvienne de ces pêchés d’adolescents. Les flashes l’assaillaient, alors qu’il se débattait comme un beau diable avec ses démons du passé. Ce fut l’air du large qui le débarrassa de ses souvenirs douloureux.

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#'. La mer avait toujours eu l’effet de l’apaiser, comme la poudre l’excitait. Aujourd’hui, voir ce port fut un véritable bonheur. Enfin, le mot est grand. Disons que son désespoir s’était un peu tassé. La mer était calme. Elle venait se briser sur les digues du port dans un léger clapotis. L’odeur du sel marin, et la rouille des quais montait dans l’air. Les goélands exécutaient leur ronde laconique au dessus de restes de poisson, dans un coin de rue. Le ciel était dégagé, et offrait un magnifique contraste entre la clarté de son bleu, et la noirceur de la mer. Enfin, Deidara appréciait un paysage. Ce radical changement le rassura. Il avait prit la bonne décision, il en était sur. Il remercia chaleureusement le vieux qu’il avait emmené jusque là, et mit pied à terre. Il avança de quelques mètres, sur les dalles humides du quai. Il s’approcha, hésitant, d’un marin, adossé à un mur. Il lui demanda où et quand était le prochain embarquement pour le Pays du Thé. L’homme le jaugea durement, et Deidara rentra sa tête dans ses épaules. Il finit par lui indiquez que le prochain bateau partait demain à 10h30, aux quais 6. Le blondinet repartit, sans savoir où allez.

#'. C’était un contraste saisissant. Deidara, le fier prétentieux et susceptible. Celui qui tuait pour un mauvais regard. La grande gueule, le moqueur à la répartie cinglante. L’incorrigible gamin, adepte de la poudre des explosifs. Oui, sans son art, le blondinet n’était qu’un moins que rien. Un poltron, un misérable faiblard. Les mots étaient durs, mais c’était ainsi qu’il se décrivait. La nuit tombait doucement, enveloppant la petite ville. Deidara était assis sur le bord d’un quai, ses pieds à quelques centimètres de la surface de l’eau. La nuit était d’un violet rare, et le soleil se couchant éclairait d’une lueur orange le port. Des bateaux étaient amarrés, tanguant doucement. Les tailles variaient de la petite barque au gros bateau de transport ou de pêche. C’était un petit port, et il n’y avait pas de gros transport. Deidara se fichait bien du confort, tant qu’il arrive à bon port. Il resta la un moment, puis décida de rentrer. La nuit était moins rassurante lorsqu’on avait perdu toute sa force. Les marins n’étaient pas toujours très honnêtes. Sa béquille frappait le sol avec régularité le sol dallé, brisant le silence pesant. Ce fut avec soulagement, qu’il aperçut les lampadaires qui annonçaient une rue commerciale. Là, il trouva un hôtel deux étoiles, vieillit par le temps. Il commanda une chambre, dans le hall. Le gérant l’avait décoré avec quelques étoiles de mers, ou des bateaux en céramique. Sans plus tarder, il regagna sa chambre. Elle était petite, les draps du lit grattait, et pourtant, Deidara réussis à y dormir.

#'. Alors qu’il avait passé des nuits blanches pendant des semaines, il passa une nuit complète dans cet hôtel miteux. Etait-ce l’air marin ? Ou bien le fait d’avoir un objectif au milieu de son désespoir ? En tout cas, ce fut surpris qu’il se réveilla, sans une trace de fatigue sur son doux visage. Comme un bon citoyen, il paya sa nuit, et se prit un casse-croute pour la route. Il lui restait une heure, mais il partit directement. Il fit bien. Il arriva un quart d’heure avant l’embarquement, seulement. Il avait eut du mal à retrouver le quai numéro 6, en boitillant. Le bateau était petit, mais il y avait peu d’embarquement, à cette période de l’année. Il parvint à grimper les quelques marches, pour découcher sur la terrasse du toit. S’appuyant sur la rambarde de derrière, il attendit le départ. Celui-ci fut annoncé par le son grave d’un klaxon. Il entendit les cris des marins, qui jetaient les amarres, puis le moteur, qui crachota un instant avec de démarrer. Dans une écume abondante, le navire quitta le quai. Le jeune homme vit la petite ville s’éloigner, au rythme doux du bateau. Bientôt, ce ne fut qu’une tâche à l’horizon, sur l’immensité de la mer. Le trajet dura quatre heures. Le blondinet ne se laissait pas, de regarder l’eau qui tourbillonnait en sortant de l’hélice arrière. Le voyage passa très vite pour lui, seul sur l’arrière de l’embarcation.

#'. Il remarque tout de même à tribord la forme allongé de l’île Ouest du Pays du Thé. Ce modeste continent était composé de deux îles. La première, sur lequel Deidara se rendait, était la plus peuplé. La deuxième l’était moins, en raison des montagnes, qui l’occupaient en sa moitié. L’artiste ne savait pour l’instant sur laquelle il s’installerait. D’ailleurs, à mesure que le paysage approchait, son objectif devenait de plus en plus flou. D’accord, il avait fuit l’Akatsuki. D’accord, il se rendait sur le Pays du Thé. Mais après ? Dans son état, il ne pouvait pas encore s’inscrire dans le corps ninja du Pays. Le désespoir commença à revenir, en plus de la déception. Partir d’Iwa n’était pas le tout…Il poussa un soupir, alors que le bateau s’amarrait doucement. Deidara mit pied et béquille à terre, et fit quelques pas.

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#'. On sentait l’influence marine sur le petit village. Les maisons étaient couleurs pastel, leurs murs clairs. Des petits fenêtres bleus, en générale, ce découpait sur leurs façades. On voyait quelques vieux attablés sur la terrasse d’un bar. Tous étaient si paisibles. Les rayons du soleil effleuraient ce début d’après-midi avec douceur. Une brise légère, venant de la mer, rafraichissait les rues. Mais, hélas, les rires et la tranquillité des lieux ne parvenaient pas à redonner le sourire à Deidara. Il avait perdu sa moitié de lui-même, son art. Avec lui, sa personnalité de battant s’était enveloppée. Il était persuadé que jamais, non jamais, il ne récupérerait sa fierté. Il resta une semaine sur cette île. Il aurait voulu la parcourir, pour combler l’ennuie de ces journées, mais ses blessures l’en empêchait. Il s’était installé dans un petit hôtel, en bord de mer. Lorsqu’il put enfin enlever l’écharpe de son bras, il décida de bouger un peu. Pourquoi ne pas se rendre dans les montagnes de l’île Est ? Ayant fait connaissance avec quelques pêcheurs pendant cette semaine, l’un d’eux accepta de l’y emmener gratuitement. Il se retrouva donc dans un bateau de pêcheur, à dériver lentement vers l’île. Le paysage était magnifique. L’eau était d’une clarté rare, oscillant vers le vert dans un splendide turquoise. Bien qu’il ne s’en approche pas, il put admirer plusieurs bancs de corrals. L’embarcation avançait grâce à sa voile, aussi n’étaient-ils pas dérangés par le bruit d’un moteur.

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#'. Le voyage dura une bonne demi-heure. Ils passèrent devant une plage de sable blanc, pour s’accoster sur un petit ponton, désert. Deidara remercia le pêcheur, qui partit dans les eaux poissonneuses à la recherche de son diner. Le jeune ninja, quand à lui, fit face au nouvel horizon qui s’offrait à lui. Les habitations s’étendaient uniquement sur les côtes. Les maisons ressemblaient comme deux gouttes d’eau à ceux de l’autre île. Puis le terrain montait, et les bâtiments ne pouvaient plus s’accrocher sur ce sol inégal. Commençait alors une forêt. Les cimes étaient verdoyantes et touffus. Puis les arbres se faisaient plus rares, alors que le terrain grimpait toujours. La montagne s’élevait, en plusieurs corps. On apercevait sur ses flancs quelques routes et arbres. En plissant les yeux, Deidara découvrit une cascade, coincé entre deux monts. Les plus hautes étaient cachés par les nuages, mais on apercevait des trainés de neiges éternelles. Le garçon ne put que rester bouche-bée. Maintenant qu’il avait de nouveau l’utilisation de son bras, il pouvait se déplacer avec plus de facilité. D’ailleurs, il devait enlever le plâtre de sa jambe dans les jours suivants.

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#'. Il s’installa de nouveau dans un hôtel. Ce dernier donnait sur les plages. Deidara était de moins en moins accablé par le chagrin. Cependant, il évoluait dans un caractère qui ne lui plaisait pas. Il devenait gentil, serviable, honnête. Parfois, l’envie d’une répartie cinglante lui titillait le bout de sa langue. Il la retenait pourtant, ne s’estimant pas assez puissant pour être prétentieux. Il aurait voulu retrouver la crainte et le respect qu’il forçait autour de lui. Mais il ne méritait ni rien ni l’autre, et il passait pour un touriste désemparé. Oui, toute sa personnalité envolée lui manquait, comme ses créations d’argiles. Il avait l’impression que son meilleur ami était mort, et au fur à mesure que les jours passaient, cette absence se faisait plus pénible encore. Deux jours après son arrivé, il se rendit chez un médecin, pour retirer son plâtre. Sa jambe était maigrelette, frêle et faisait pitié à voir. Un peu comme lui. Si le jeune garçon pensait être débarrassé de toute contrainte, il se fourrait le doigt dans l’œil. L’homme lui remit un bandage, et lui fixa une attelle. Certes, c’était moins contraignant, mais ses déplacements seraient toujours compliqués.

#'. Lui qui comptait se rendre dans les montagnes, pour admirer la cascade ! Cela allait être compromis. Il s’assit dans le sable chaud, contemplant cette mer paisible. Il avait vite compris que pour échappez à sa souffrance, il devait se fixer de petits objectifs. Quittez l’Akatsuki, allez au Pays du Thé, se rendre sur l’autre île, allez voir la cascade. Oui, ces petits projets étaient importants pour lui, aussi décida t-il de se rendre dans les montagnes, malgré son attelle. Dans l’après-midi, il alla interroger quelques vieux. Qui se rendait dans les hauteurs, pour quels raisons ? Quand était le prochain voyage de prévu ? On lui apprit que là-haut, il n’y avait que quelques élevages. Les fermiers descendaient rarement en ville, et seulement au printemps. Il n’avait donc pas de chance d’en croiser un. En revanche, les vétérinaires, les acheteurs montaient parfois là-haut. On lui apprit qu’un certain Kiomo-san devait s’y rendre, pour acheter des bêtes. On le mit en garde également. C’était un homme dur, et n’accepterait sans doute pas de l’amener en haut. Le village était petit, aussi trouva t-il facilement la demeure de son homme.

#'. C’était une minuscule maison. Le jardin était sauvage, et le prénommé Kiomo ne devait pas s’y rendre régulièrement. Un peu craintif, le garçon frappa à la porte. Il entendit du remue-ménage à l’intérieur, puis un homme apparu. Son visage buriné était caché par une longue barbe noir. Ses yeux sombres le scrutèrent un instant, cachés derrière d’épais sourcils. Ses cheveux sombres lui tombait jusqu’au cou, emmêlés. Deidara recula d’un pas, plus à cause de l’odeur de bétail qu’il dégageait, qu’à cause de la dureté de ses traits. Il l’interrogea d’un geste sec du menton, et l’artiste demanda poliment.

« On m’a dit que vous partiez demain, pour allez acheter du bétail. »
#'. L’homme acquiesça, intrigué, et encouragé, le garçon poursuivit.
« Vous passez par la cascade ? Oui ? Pouvez-vous m’emmener ? »

#'. Le fermier le jaugea froidement. Il s’arrêta sur son attèle, et sur ses vêtements simples. Finalement, il secoua la tête, et grommela un non. Il allait refermer la porte, mais le blondinet mit son pied, pour la bloquer. Avant que son interlocuteur ne s’énerve, il sortit de l’argent de sa poche.

« On m’achète pas moi ! »
#'. Tonna t-il. Deidara s’empressa de rétorquer, alors que Kiomo tentait de refermer la porte, brouillant le pied du blondinet.
« Je ferais pas de bruit ! Je ne vous dérangerais pas ! Vous avez juste à me lâchez au moment où on passe devant la cascade ! »
#'. Le fermier le regarda un instant, indécis. Il comprit qu’il ne le lâcherait pas, aussi lâcha t-il, entre deux soupirs.
« Bon…Remballez votre fric, j’en veux pas. Mais si vous n’êtes pas là, demain à 6h30, je partirais sans vous. »

#'. L’artiste le remercia chaudement, mais ses paroles se heurtèrent à la porte, que Kiomo avait fermée brusquement. Il soupira, puis tourna les talons. Le voyage de demain n’allait pas être sympa, mais au moins, il aurait lieu. Par précaution, Deidara se réveilla une heure avant le départ. Il profita de la douche de l’hôtel pour se ‘refaire une beauté’. En vérité, son visage fin était tiré par le manque de sommeil, la souffrance de ces derniers mois. Ses cheveux étaient secs et ternes, et il avait perdu sa musculature d’antan. Il ne restait du blondinet, qu’une silhouette frêle aux yeux désespérés, cernés de mauves. Il déjeuna copieusement : le voyage serait long, et il imaginait mal Kiomo lui faire l’aumône. Il arriva devant chez lui une demi-heure avant le départ. Il fit bien, car l’homme sortait de sa maison, et allait grimper dans son camion. Lorsqu’il vit le ninja, le fermier soupira. Il avait espérer partir avant l’arrivée du garçon. Il hésita : devait-il monter à l’arrière, dans la remorque, ou s’autorisait t-il le luxe de monter côté passager ? Avec prudence, il ouvrit la portière de gauche, guettant les réactions du fermier. Celui-ci ne lui jeta pas un regard, laissant son passager monter sur le siège, à ses côtés. Le camion démarra bruyamment, dans un nuage de fumée.

#'. Le paysage défilait, à travers la fenêtre que Deidara avait ouverte. Les heures coulèrent, l’une après l’autre. Ils évoluaient sur une route mal entretenue. La falaise tombait à pic, au fur et à mesure qu’ils grimpaient. Le blondinet se félicita de ne pas s’être lancé à pied. Il était aux environs de 11h, lorsque Kiomo s’arrêta, et d’un regard insistant, fit comprendre à Deidara de descendre.

« Continue à pied sur cette route pendant dix minutes environ. »

#'. Et il disparut dans une pétarade impressionnante. Le garçon resta sur le bord de la route, une question visé aux lèvres : « et pour le retour ? ». Il soupira, et continua son chemin. Il était moins large que les précédentes routes, et le camion de Kiomo n’aurait pas pu passer. Tâchant de ne pas regarder le vide plongeant à sa droite, Deidara avançait en boitillant. Sa jambe lui était toujours douloureuse, et la béquille dérapait sur les cailloux. Ces minutes de marche lui parurent une éternité. Ce fut le souffle court qu’il entendit l’eau d’une cascade tombé. Un maigre sourire apparut sur son visage rouge et transpirant. Il n’avait pas fait de sport depuis longtemps, et ça se voyait !...Enfin, au détour d’un tournant particulièrement étroit, la cascade lui apparut. Une eau d’un blanc pure jaillissait de la roche grise. Deidara était légèrement en dessous de son commencement, aussi avait-il vraiment l’impression que la cascade sortait tout simplement de la roche. L’eau tumultueuse descendait à pic sur plusieurs dizaines de mètres. Elle s’écrasait finalement en contrebas, dans un fracas impressionnant. Un lac s’était donc formé, se scindant en plusieurs rivières, qui descendaient jusqu’à la mer. Si le blondinet n’avait pas eu cette attelle, il aurait plongé volontiers dans l’eau. Il mourrait de chaud, et une certaine déception l’envahit. Puis, l’angoisse. Kiomo allait-il venir le chercher ?

#'. Il regarda autour de lui. Tout n’était que roche. La pierre était friable à certains endroits, et n’offrait que très peu de refuge. En plus de sa, il commençait à avoir faim. Il sortit de son sac les quelques provisions qu’il avait emporté. Sans savoir quoi faire, et rongé par le désespoir, il revint sur ses pas, pour regagner la route qu’avait emprunté le fermier le matin. Il attendit une petite heure, avant d’accepter le fait de dormir ici. D’un pas peu assuré, il continua à longer le chemin. Si encore il avait la certitude qu’il ne resterait pas plus longtemps ici. Les pêcheurs lui avaient dit que rares étaient les voyages dans les hauteurs…Kiomo ne redescendrait pas avant quelques jours, au minimum. La nuit tombait vite, dans les montagnes. L’obscurité rendait la progression du jeune homme encore plus difficile. Aussi rapidement que la nuit, la fraicheur obligea Deidara à faire une halte. Son cœur battait la chamade. Il avait perdu la route, et était perdu au milieu de nulle part, sans vivre et couvertures. Il décida de continuer à marcher, jusqu’à ce que le soleil pointe le bout de son nez.

#'. Il avança plusieurs heures ainsi, ses pieds avançant tout seul, alors que sa tête dodelinait sur le côté. Puis, sa cane glissa sur un caillou. Déséquilibrer, le garçon trébucha sur son attelle. Sa jambe manifesta d’une cuisante douleur, alors qu’il vacillait sur le côté. Les roches accompagnèrent sa chute. Il se sentit tomber un instant, sans aucune prise. Puis le sol se fit sentir, dans un bruit mat qui annonça sa réception brutale. Des cailloux s’enfoncèrent entre ses reins. Il tournait sur lui-même, dans un océan de douleur. Puis tout s’arrêta. Tout s’était passé si vite qu’il n’avait pas eut le temps de crier.

#'. Lorsque le soleil se leva, éclairant doucement cette île Est, il dévoila un jeune homme, échoué au milieu d’une montagne. Deidara avait chuté d’un chemin, d’environ deux mètres, pour atterrir sur une plaine en légère pente. Quelques buissons avaient amortie sa chute, et un rocher l’avait empêché de dévaler la côte pour finir dans un ravin. Sa tête avait tout de même heurté un caillou, et un filet de sang dévalait son front, salissant ses cheveux. Ses yeux étaient fermement clos, et il ne semblait pas vouloir se réveiller. Tout portait à croire que la fin était arrivée pour le jeune homme. Pourtant, il semblait que la vie souhaitait accorder une deuxième chance au blondinet. Car une chance improbable lui apporta une aide vitale. Un vieil homme, qui s’était levé aux aurores pour cueillir des plantes sauvages l’aperçut. Il portait un chapeau triangulaire, qui faisait penser à ceux des kages. En dessous, un visage délicat, striés de rides. Ses cheveux étaient broussailleux, et surmontait des yeux d’une infinie sagesse. Une longue barbe grise tombait jusqu'à son torse. Il portait un kimono du même marron/rouge que son porte-chef. Des Kanjis blanc étaient inscris sur les larges manches qui cachaient ses mains. Malgré ses getas noirs, il avançait d’un pas assuré sur la plaine ou s’était échoué Deidara. Il s’accroupit à ses côtés, pris son poult, puis repartit sur ses pas. Il réapparut, accompagnés d’une mule. Avec une force insoupçonné pour sa carrure frêle et courber, il hissa l’artiste sur le dos de l’animal. Avec calme et silence, il remonta la pente. Il se dirigeait avec habitude sur les petits chemins de montagnes. Ils s’enfoncèrent dans un petit bois. Une maisonnette tout aussi traditionnellement japonaise que les habits du vieux, leur faisait face. Avec douceur, l’homme saisit Deidara, et entreprit de le porter jusqu’à chez lui.

#'. L’artiste ouvrit à plusieurs reprises ses yeux. Mais, un mal de tête ahurissant et une impression de tapis le renvoyait à chaque fois dans le sommeil. Finalement, il émargea plus nettement des bras de Morphée. Sa bouche était pâteuse, sa tête semblait être écraser comme une pastèque, et ses yeux étaient si lourds, qu’il peinait à les garder ouvert. Il voulut se redresser, mais son dos le fit gémir. Ses bras et ses jambes étaient couvertes d’écorchures, et un bandeau entourait son crane douloureux. Le vieux, alerter par les bruits, arriva. Avec douceur, il l’invita à se recoucher un peu. Deidara accepta. Les yeux mi-clos, il observa avec curiosité son hôte. Qui était-il, et que faisait-il là ? Lorsque sa tête tourna un peu moins, il se redressa. Il se trouvait dans une petite maison traditionnelle. Tout était de bois, et chaque pièce étaient séparés par des parois coulissantes. Des peintures florales et légères décorait les murs. L’atmosphère était délicate, sereine. Le blondinet ouvrit la bouche, pour poser une des multiples questions qui trottaient dans sa tête. Mais le vieux l’interrompit, et dit, de sa voix posée.

« Nous aurons tout le temps de discuter après que tu es mangé. »

#'. Il se leva, dans un froissement de tissus, et l’invita à le suivre.

#'. Ils traversèrent le salon, pour pénétrer dans une cuisine. Une petite table basse était installée dans un coin. Son hôte lui servit une soupe miso, et s’installa à ses côtés, en tailleurs. Sans oser le questionner de nouveau, Deidara commença son repas. Et c’était vrai, qu’il mourrait de faim ! Combien de temps étaient-ils restés ? Lorsqu’il eut engloutit tout son bol, il demanda fiévreusement.

« Qui-êtes-vous, qu’est-ce que je… »
« Calme-toi, mon enfant. Je vais tout t’expliquer, et tu me poseras tes questions, si tu en as encore. Je me nomme Kikuro. J’étais en train de ramasser quelques herbes lorsque je t’ai aperçut. Je t’ai alors amené ici. »
« Pourquoi m’avez-vous aidez ? »
#'. Demanda faiblement Deidara, dans un souffle. Kikuro fut surpris par cette question, puis le gratifia d’un sourire.

« Je n’allais pas te laisser, au milieux de cette plaine, mourir de faim ! Tu as eut une côte déplacée, mais très légèrement, et je l’ai remis en place. Tu à eut un léger traumatisme crânien, mais ce n’est rien… »
« Non, je voulais dire…Je ne mérite pas votre aide…Si vous saviez qui…Qui j’étais, ce que j’ai fait, vous…Vous ne m’auriez jamais aidé. »
« Ce que tu as fait, où ce que tu es ne m’intéresse pas. »

#'. Dit-il avec autorité. Il se leva de table, pour laver les bols, puis dit, en contradiction avec ses précédents dires.

« Ecoute, je ne pense pas qu’il soit raisonnable de partir maintenant. Reste ici quelques temps, histoire que je surveille tes blessures. »

#'. Deidara acquiesçait. Après tout, pourquoi pas ? Il n’avait rien à faire, et devrait attendre des mois avant de pouvoir redevenir ninja. De plus, le vieux dégageait une essence de puissance et de sagesse qui l’incita à l’écouter. Il était gêné à présent, assis sur ces coussins alors que son hôte était affairé à sa tâche. Que faire ? Kikuro dut sentir son trouble, car soudainement, il lui demanda de le suivre, et l’entraina dans les pièces de sa maison, pour atteindre la porte d’entrée. Deidara découvrit pour la première fois cette ravissante clairière, entouré de pins et autres arbres de montagnes. A travers les feuilles, on distinguait le soleil, haut dans le ciel. Il devait être 15h, environ, alors que le vieil homme conduisait l’artiste à travers bois. Ils marchèrent pendant un petit quart d’heure. Malgré son âge avancé et ses courtes jambes, Kikuro se déplaçait avec aisance. Deidara devait même forcer le pas pour rester à sa hauteur, sa jambe toujours aussi douloureuse. Finalement, le sage s’arrêta.

#'. La forêt s’arrêtait ici, leurs racines ne pouvant s’agripper entre les gros rochers qui composaient ce sol. La pierre était claire, et chauffé par le soleil. Kikuro s’assit sur l’une d’elle, et invita son jeune interlocuteur à faire de même. Sous leur pied, un joyeux ruisseau s’écoulait.

« Si tu restes ici, c’est pour que je te soigne. Mais pas seulement tes douleurs physiques, non, car pour elle, je n’ai pas d’inquiétude. Ce qui me soucie, en revanche, c’est ce qui se passe dans ta tête. Je n’ai pas eu besoin de t’observer longtemps pour comprendre que tu renfermais en toi une immense souffrance. Raconte moi. »

#'. Deidara le regarda intrigué. Il allait se renfermer dans un silence gêné, lorsqu’il croisa les yeux de son hôte. Il exprimait une véritable curiosité, et une envie d’aidé. Un sourire bienfaisant acheva de convaincre le blondinet. Il balbutia quelques mots, puis commença par le commencement de tous ces problèmes. Il raconta brièvement le combat avec l’Uchiha, tout étant encore trop douloureux pour s’étendre dans les détails. Son visage rouge de honte, il avoua sa défaite. Il décrit tous les sentiments ressentis ensuite, et l’importance qu’avait son art auparavant. Pendant tout son récit, Kikuro l’avait écouté sans dire un mot, sans ôter son sourire calme et serein de son vieux visage. Lorsqu’il eut fini de parler, l’homme lui dit simplement.

« Tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort, tu le sais sa ? Chaque épreuve te fortifie. Ce douloureux combat te semble être une défaite. C’est pourtant, et j’en suis sur, une avancé formidable pour ton art. »
« Peut-être bien, mais…Je ne peux continuer à exercer mon art si je suis certain qu’il ne sera que le second…Je suis ambitieux, voyez-vous, et avoir la deuxième place ne pourra jamais me convenir. Je préfère encore rester un ninja moyen et banal plutôt que de me battre pour une place, un prestige que je n’aurais jamais. »

#'. Kikuro rigola doucement, et lui répondit gentiment.

« Qui te dis que ton art est le second ? »
« J’ai perdu ! Le Uchiha à gagner, c’était son sharigan contre mon argile, et c’est lui qui à gagner. L’art (il déglutit, car il avait encore du mal à l’accepter)…Son art, à battue le mien. »
« Non, Deidara. LUI, t’as battu. Ce garçon. A tu affronter chacun des Uchiha ? Je ne pense pas. Peux-tu alors dire que chaque sharigan de chacun des membres est supérieur à ton art ? Non, bien sur que non. Oui, tu as perdu. Toi, ta personne a vécut une défaite. Ton art, lui, n’a rien à voir là dedans. »

#'. Deidara secoua la tête faiblement. Kikuro se retira, posant une main apaisante sur son épaule. Il laissa là l’artiste, assis sur cette pierre. Une douce odeur de pins avait imprégner l’air. Son siège avait été réchauffé par les rayons du soleil. L’eau clapotait doucement, ce doux et régulier bruit parfois déranger par le cri d’un rapace.

#'. Mais le garçon n’était pas près à s’émerveiller sur la nature. Ces méninges tournaient à pleins régime. Il ressassait les paroles du vieux. Il essayait de les repousser, pourtant, une petite voix lui soufflait qu’il avait raison. Une autre voix, plus forte, disait que non, il était seul, dans son désespoir, qu’il était nul et son art détruit. Il se redressa brusquement, en prenant conscience de cette deuxième voix. Mais…c’était lui, et lui seul qui s’accablait de désespoir ! Le responsable de cette déprime, c’était lui ! Lui, qui trop fier, avait préféré dénigrer son art ! Mais le fautif était seulement ses capacités physiques, qui étaient trop insuffisante par rapport au Uchiha. Ce fut comme si on avait retiré le poids qui pesait sur ces épaules depuis des mois. Son ventre, sans cesse étreint par les regrets fut dénoué. Une lueur nouvelle illumina ses yeux bleus.

#'. Oui, il avait perdu face à ce garçon. Ces capacités étaient encore faibles. Mais non, son art n’était pas inférieur au Sharigan. Et s’il voulait prouver à ses saletés d’Uchiha, il allait devoir s’entrainer durement. Une colère, une haine nouvelle l’envahit. Mais il dut admettre que ce n’était pas désagréable. Au contraire. Des frissons l’envahirent, et un sourire fendit son visage, pour la première fois depuis bien longtemps. Son art était bien le meilleur. Mais pour ce, il allait devoir batailler dur. La reconnaissance n’allait surement pas lui tomber dessus ainsi. Il était à présent trop excité pour rester plus longtemps à ne rien faire. Il bondit de sa pierre, et regagnât la demeure de Kikuro le plus vite que lui permettait sa boiterie. Lorsque le vieux sage vit son disciple arrivé aussi guilleret, il comprit qu’il avait réussis. Deidara tendit une main ferme à l’homme, plongeant ses yeux dans ceux du vieux.

« Merci infiniment Kikuro senseï. Vous m’avez permis de découvrir de nouvel horizon. Mais j’ai désormais beaucoup de temps à rattraper, et je vais me retirez. »
« Déjà ? Mais, la nuit va tomber dans quelques heures, et même avec un moral d’acier, tu n’arriveras pas à regagner le village avec une jambe dans le plâtre ! »
« Oh, ne vous inquiétez pas pour moi…Je sais me débrouiller…Avec mon art ! »
#'. Dit-il avec un clin d’œil. Il partit récupérer ses affaires. Kikuro l’attendait sur le seuil, et lui dit, avant qu’il ne parte.
« J’ai été ravie de te rencontrer Deidara. Dommage que tu sois si pressé, et surtout, en si mauvaise état physiquement. J’aurais put t’apprendre beaucoup d’autre chose ! »
« Oh, mais je reviendrais, Kikuro-san…Je reviendrais. »

#'. Rétorqua t-il avec un sourire malicieux. Il étreignit une dernière fois la main du vieillard, et tourna les talons.

#'. En marchant, il avait retourné ses paumes vers son visage. Ses mains, ravis qu’on les sollicite de nouveau s’empressèrent de malaxer de l’argile. Un sentiment de bonheur rare envahit le garçon, lorsqu’il sentit la terre se mêler à son chakra. Avec délice, il regarda l’aigle qu’il avait créé tripler de volume. Il cessa d’enfler lorsqu’il eut atteint une taille capable de supporter son poids. Il bondit son dos, alors que le rapace battait lentement des ailes. Il s’éleva doucement, la maison de l’ermite s’éloignant peu à peu. Une tâche brune remplaça bientôt la bâtisse. Deidara profita une dernière fois de ce somptueux paysage, du haut de son art. Les montagnes s’élevaient, de toute leur splendeur sous ce soleil d’été. Il repassa devant la cascade, et sa monture redressa la barre. Ils survolèrent une plaine sur laquelle des brebis broutaient allégrement. L’aigle survolait les bêtes de quelques mètres, aussi Deidara put-il discerner le visage d’un des hommes, qui surveillaient le troupeau. Il reconnu avec surprise Kiomo, l’homme qui l’avait emmené dans les montagnes. Celui le regarda, encore plus étonné de l’assurance qu’avait prise le blondinet. Il dut aussi être décontenancé de la monture du garçon, et du chakra qu’il dégageait. Une certaine fierté envahit l’artiste. Sa confiance mettrait du temps à se reconstruire, mais il était sur la bonne voie. Le rapace vira à droite, pour plonger à pic de la falaise. Le vent faisait pleurer les yeux de Deidara, tant il était violent. Le paysage défilait à folle allure, quand l’aigle redressa la barre, pour ne pas s’écraser au sol. Le petit village dans lequel le blondinet s’était attardé, fila sous eux. Le rapace d’argile prit plus d’altitude, profitant du vent pour se laisser planer.

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#'. Ainsi, le garçon avait regagné l’Akatsuki. L’organisation ne s’était pas étonné de son absence, leurs membres ayant l’habitude des longs entrainements à l’étranger. Il ne put recommencer ces missions tout de suite, mais ces exercices quotidiens et poussé lui évitèrent la venue d’un autre sbire. Il avait d’ailleurs retrouvé le second qui lui avait fait parvenir ce message menaçant. Il s’était contenté de lui jeter un regard glacial, l’enveloppant de son chakra imposant pour lui faire comprendre que l’artiste était bien de retour. Oui, à partir de ce jour, Deidara était revenu, dans toute sa force et sa splendeur. Comme il comprit l’importance de son art, il le rendit à l’honneur, en inventant multiples créations. Il avait évidemment tout le temps de penser à sa, vu qu’il était toujours dans l’incapacité de s’entrainer. Le jeune homme devait tout à ce vieux sage, qui, en quelques paroles, l’avait remis debout.

#'. Le visage de Kiomo lui revient dans les moindres détails. Il songea à sa promesse, également. Pourquoi ne pas refaire une petite visite au vieillard qui l’avait tant aidé ? Il se redressa, un peu trop brusquement sans doute, car sa tête tourna un peu. Il avait bien fait de repenser à ce souvenir douloureux, car derrière se cachait une très belle rencontre. Pour ses 20 ans, il allait s’offrir des petites « vacances » sur les magnifiques îles du Thé. Il bondit sur ces pieds, et fonça dans son dortoir. Sa chambre était toujours aussi fraiche, protégés des rayons du soleil par des murs épais de plus de 50 centimètres. Il se dirigea vers sa commode, seule meuble dans son dortoir. Il se saisit de tous ces vêtements civils qu’il trouva, et les fourra dans son sac de voyage. Il se munit également de pas mal de feuille, au cas où l’inspiration viendrait pendant le vol. D’un pas sautillant, il se rendit aux cuisines, pour piquer quelques réserves. Son expédition pouvait maintenant commencée.

#'. Son fidèle destrier, depuis un an maintenant, l’attendait dans les prairies. Son bec, aussi long qu’un bras, croquait quelques fruits, à la cime des arbres. Il redressa alors sa tête, dans un froissement de plumes, pour avaler goulument ce maigre en-cas. Il vit son maître arrivé, et se baissa donc, pliant ses deux pattes. Le garçon se hissa sur son dos, fixant son sac à l’aide de quelques cordes. Il n’eut même pas besoin de demander le départ, que le rapace battait déjà de ses puissantes ailes. Sa création avait acquit une intelligence animale qu’il était facile d’oublier sa composition : l’argile. Avec la vivacité de ses compères de taille réelle, l’aigle fendait les cieux, battant de temps à autres ses larges membres pour planer, le reste du temps, dans une évolution silencieuse. Prenant soin de ne pas relâcher son chakra, au risque de se faire aspirer en arrière par la puissance du vent, le garçon s’assit. Le fait d’un nouveau voyage serrait son ventre d’excitation. Pour boucher ce léger problème, il sortit déjà de son sac ses provisions. Il grignota donc pour faire passer le temps. Cependant, il n’avait pas de noir à broyer, aussi le trajet sembla lui durer moins longtemps que la première fois. Un sourire sincère transperça son visage, les joues gonflées par la nourriture. C’était si bon de retrouver cette splendide île ! Il survola la première, ses petites maisons aux toits de tuiles orange. Puis la mer, et ses petits îlots, qui surgissaient au milieu des flots. Le turquoise donna sur le blanc, des plages. Et rapidement, se dressèrent, imposante et massive, les montagnes du Pays du Thé. Des sentiers, plaines, cascades et arbres se dessinaient sur son flanc. De grands plateaux, à mi-hauteur accueillait une faune semblable aux landes. C’était d’ailleurs là que broutaient les élevages, en grand nombre ici.

#'. Pour retrouver la maison de son vieil ami, Deidara se repéra grâce à la cascade. Son aigle géant l’amena le plus près qu’il put, et le garçon dut sauter en vol. Les montagnes offraient peu de terrain d’atterrissage pour un oiseau de son envergure. Un nuage de poussière accueillit sa réception. Il regarda autour de lui. La cascade s’écoulait toujours avec majesté, inchangé depuis ces années. Il reconnu la route, qu’avait continué le fermier, Kiomo. Il contempla ces petits sentiers, qui semblaient tous identiques, mais qui partaient tous à des endroits bien différent. Lequel avait-il emprunté ? Les souvenirs de cette nuit étaient flous. Il en choisit un, qui lui rappelait vaguement quelque chose. Quel plaisir de fouler cette terre, qui, il y a quelques années, lui avait causé tant de problèmes. C’était une revanche sur son passé. Il revenait, au plus grand de sa force, pour affronter ces vices. Son intuition fut bonne car il reconnut la plaine, sur laquelle Kikuro l’avait retrouvé. Il mit plus d’une heure à trouver la petite forêt, où la maison du vieux sage était installée. Ce fut épuisé qu’il aperçut la petite demeure, illuminé par la douce lumière, filtré par les cimes de pins. Il reprit son souffle, avant de frapper à la porte. Il entendit des bruits de pas, puis le visage du vieillard apparu. Le temps ne semblait pas avoir d’emprise dans cette montagne.

#'. En effet, Kikuro n’avait pas pris une ride. D’ailleurs, était-il possible d’en prendre un de plus ? Son visage était déjà tellement plissé. Quel âge pouvait avoir cet ermite ? 100 ans ? Il ne semblait pas surpris en revanche, de voir débouler là le blondinet. Il le fit entrer avec un sourire, et comme la première fois, l’installa sur la table basse. Une étrange lueur, tel une flamme, brillait et vacillait dans l’iris sombre du vieux. L’artiste aurait aimé y mettre un adjectif, une émotion, mais il n’y parvenait pas.

« Je t’attendais. »
#'. Lui fit-il savoir, en lui servant le thé, si essentiel sur ses îles.
« Comment saviez-vous que je viendrais ici ? »
#'. Demanda le garçon, interloquer et trempant ses lèvres dans le liquide brulant.
« Oh, et bien je t’avais promis de t’apporter plus de puissance, et je savais qu’il te faudrait du temps avant de revenir ici. »

#'. Deidara n’insista pas, Kikuro n’était pas le genre à fournir des explications compréhensibles. Ils burent en silence leur thé, et le vieux lui montra la chambre où il séjournerait. Elle était en totale harmonie avec le reste de la maison. Sa simplicité permettait aux visiteurs de vite s’y habituer. L’artiste le remercia, et installa ses affaires. La pièce était vaste, et les murs composé par les portes coulissantes japonaises. Un imposant lit était installé au milieu. Quelques meubles était placé, dans les coins. En ouvrant ces portes, il découvrit une petite terrasse en bois. De cette avancé, on pouvait voir la fin du petit bois. Une rivière s’écoulait à quelques mètres, protéger par d’imposant rocher. Conquit, le jeune homme resta un moment à aspirer le calme, avant de regagner le salon.

#'. Kikuro l’attendait, apparemment, assis en tailleur sur des sofas. Il demanda à son invité s’il était prêt. Sans savoir pour quoi il devait être prêt, Deidara acquiesça. Le vieux l’invita à se rendre dans la clairière, devant la maison. Là, il lui demanda de rester immobile.

« L’homme, ninja ou pas, à plusieurs centre de chakra. Au début, certains en sont doté de plus que d’autres. Mais en vérité, chacun à une jauge d’énergie identique. La différence, c’est que certaine réserve sont directement « ouverte », alors que d’autre non. »
#'. En accompagnant ses paroles énigmatique, le vieux touchait son ventre.
« Tu as un point là, dans le bas du ventre. Un autre au niveau du nombril, et un entre tes côtes. Les deux derniers se trouvent au milieu de ton cou, et sur ton front. Ces jauges de chakra peuvent s’ouvrir, pour accueillir plus d’énergie. Certaine s’ouvre au maximum, dès la naissance. D’autre, pensant ne pas utiliser ce chakra, ne la garde qu’au minimum. »
#'. Il tâta chacun des points cité, et reprit.
« Celle de ton ventre, la plus importante, est bloqué. Pour t’apporter plus de puissance, je vais l’ouvrir. Es-tu prêt ? »

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#'. Deidara hocha la tête, pour une réponse affirmative. Le vieux recula son bras, et son poing fermer fut entourer une énergie bleuté. Avec une vitesse surprenante, il l’envoya en plein dans le ventre de l’artiste. Ce dernier, surpris, l’évita d’un bond habile. La frappe de Kikuro se perdit dans le vide.

« Contrôle toi, je ne pourrais pas refaire sa indéfiniment, cela coute beaucoup de chakra ! »

#'. Le sermonna l’ermite. Deidara se remit en place, et cette fois, il ferma les yeux, pour ne pas voir le coup venir, et laisser ses réflexes l’esquiver. Il ne ressentit qu’une cuisante douleur, et la force impressionnante du vieux, qui l’envoya valser sur plusieurs mètres. Il parvint à se rétablir, et lorsqu’il se redressa, une grimace sur le visage, il se rendit compte que toute la douleur avait disparu. A la place, un vide s’installa en lui. Mais pas celui qui dérange, celui qui apaise, au contraire. Comme lorsqu’on range une chambre désordonnée, et qu’on se rend compte qu’on à pleins de place. C’était exactement sa. En plus, il sentit une puissance toute nouvelle, qu’il pouvait désormais stocker là. Il remercia d’un murmure vieux. Ce dernier lui répondit d’une phrase étrange, mais encourageante.

« C’est le début d’une nouvelle ère pour toi, Deidara. »

Spoiler:

#'. Il se retira, laissant son invité découvrir l’étendu de ses nouvelles capacités. Il avait plus de chakra, plus de force. Il décida de se faire un petit entrainement de taijutsu, avant que la nuit ne tombe. Il traça un cercle, d’environ 3 mètres de diamètres autour de lui. Pour pimenter le tout, il décida qu’il ne devrait pas sortir de ce rond. Il créa ensuite plusieurs clones de boue, qui eut, pouvait entrer dans la ronde. Cinq copies de lui l’encerclèrent, alors que l’original jetait le kunai qui lui avait servit à tracer le rond au sol. A sa demande, les clones bondirent sur lui. Il bloque deux poings avec chacune de ses mains. Il les renvoya avec force, et se baissa pour éviter une jambe bien placé. Un des clones s’accroupit, pour faucher les jambes de l’artiste. Ce dernier fut déséquilibrer, mais parvint à se relever, pour frapper d’un pied le clone le plus proche. Par la violence, ce dernier explosa. Mais ce n’était pas fini. Comme pour l’affirmer, un poing passa au dessus de l’épaule de Deidara. Il en profita pour s’en saisir, et tirer son adversaire de toutes ses forces. Il l’envoya valser au dessus de lui.

#'. Deux des clones frappèrent presque simultanément à sa droite et à sa gauche. L’artiste se recula vivement, et leurs deux copies s’écrasèrent l’une contre l’autre. Content de son coup, il ne vit pas venir le clone de derrière, qui le renvoya au tapis d’un coup de pieds circulaire. Il s’écrasa au sol, à la limite du cercle. Les deux derniers clones, qui avaient vite compris le but du jeu, qui était de le sortir du cercle, s’approchèrent. Ils allaient le pousser d’un coup de pieds, lorsque Deidara se redressa. Il passa entre les jambes des clones, pour se retrouver derrière eux. Là, toujours accroupis, il tira les jambes de ses adversaires en arrière, avec force. Leurs pieds décollèrent du sol, et ils allaient s’écraser face contre terre. Avant sa, Deidara bondit, se retrouvant au dessus de ces concurrent. Il détendit ses membres pliés, et renvoya avec violence les clones au sol. Le vainqueur se réceptionna, à l’endroit où les clones avaient explosés. Il se redressa, satisfait. Du bout du pied, il effaça le cercle. La nuit allait bientôt frapper aux portes, aussi le jeune homme décida de regagner la maison.

#'. Kikuro comprit, à la mine satisfaite de son élève, qu’il était comblé de ses nouvelles capacités. Un diner l’attendait déjà. Comme d’habitude, le silence était maître ici. Seulement, ce silence n’était pas celui, qui, pesant, on essaye de combler. Non, ce silence là les entourait avec la douceur d’une couverture en hiver. Ils les enveloppaient dans un cocon rassurant et paisible. L’énergie soudaine et l’excitation du garçon redescendit tout aussi vite. La fatigue du voyage et sa marche lui revint, et il regagna son lit sans plus tarder. Il s’enfonça dans les couvertures, appréciant la mollesse du matelas. A peine eut-il le temps de poser la tête sur l’oreiller qu’il s’endormit dans un profond et réparateur sommeil.

#'. Le soleil filtrait, à travers les portes coulissantes. La lumière délicate et rougeoyante d’un lever de soleil vint illuminer le visage de Deidara, qui ouvrait timidement ses yeux. Il avait l’impression d’avoir dormit des heures, pourtant il devait être six heures. Il se leva, s’étirant comme un chat. Il voulu prendre une douche, mais Kikuro devait encore dormir, aussi décida t-il de faire sa toilette dans le ruisseau. Il prit quelques affaires propres et une serviette qu’avait posée le vieux su sa commode. Sur la pointe des pieds, il ouvrit la porte, pour sortir sur la petite terrasse. Le soleil pointait timidement le bout de son nez à l’horizon. Un dégradé parfait allant du rouge au violet envahissait le ciel, dans une somptueuse beauté. Deidara décida de se rendre à la cascade. Il s’était souvenu, qu’avec toute ses attèles, il n’avait put, deux ans plus tôt, se baigner dans le lac. Il ouvrit sa main, paume vers le ciel. Sa bouche poussa un bâillement, puis passa sa langue sur ses lèvres. Finalement, elle mâchonna un peu d’argile, avant de recracher un hibou de petite taille. Le volatile grossit, et Deidara le jeta en l’air, trop lourd pour être porter. La création de terre battit de ses grosses ailes, le blondinet courant à ses côtés. Il prit appuis sur une roche, et bondit. Il atterrit en souplesse sur le dos de sa création, qui prit de l’altitude. L’hibou voletait, rasant le sol, pour remonter à plusieurs mètres. Il poussait un hululement ravie qui réveillait la montagne, d’une courte nuit.

#'. Il entendit le bruit de la cascade avant de la voir. Le roulement indicatif de l’eau s’écrasant en contre bas. Son destrier volant frôla les flots tumultueux qui dévalaient la pente, et Deidara put sentir sa fraicheur qui le fit frissonner. Pourtant, il n’hésita pas une seconde, et demanda à l’oiseau d’argile de descendre d’un cran, environ 8 mètres au dessus de la surface agitée du lac. Il resta, en vol stationnaire, alors que le blondinet ôtait ses vêtements. L’air frais du matin le fit frissonner, mais son objectif était toujours le même. Il prit son élan, et bondit. Il chuta, chuta, alors que l’eau se rapprochait, avançait pour…Plouf ! Une gerbe d’eau l’accueillit, alors qu’il s’enfonçait lentement dans l’eau. Il rejaillit à la surface, respirant à pleins poumons. Le lac était littéralement gelé, aussi ressortit-il très vite. Il enfila un caleçon, et, pour sécher plus vite, décida de se faire un petit entrainement. A cet endroit, il n’y avait aucune surface plane…Sauf, le lac. Il posa le pied sur l’eau, sans ressentir l’humidité ou la fraicheur. Il s’assit au milieu du lac, regardant l’eau tourbillonner sous lui. Il avait emporté avec lui les notes de ses futures créations. L’une était restée en attente depuis un bon bout de temps, et il décida de la réaliser, ayant plus de chakra à présent.

#'. Le but était de créer un oiseau, semblable à Seifuu, mais avec une queue plus importante. Tout l’explosif était chargée dans cette queue, qui en tombant pouvait raser un village. Il avait toute les indications de chakra et d’explosif, mais ne désirant pas détruire ces îles, ne pouvait l’essayer ici. Tant pis, il l’essayera une autre fois. Il passa à la page suivante de son bloc. Il était écrit « jutsu défensif », et en dessous, une page vide. Il allait passer à la suivant, lorsque l’image des Kekai qui renvoyaient les jutsu lui revient. Oui, ce qu’il lui fallait, c’était sa. Puisqu’il ne pouvait utiliser ces kekais, il allait modeler un semblable. A l’effigie de l’oiseau à la grosse queue, il songea un piaf avec un gros bec. Le volatile happeraient la technique adverse avec, et lui renverraient. Oui, c’était sa ! Tous les calculs lui vinrent à l’esprit, et il s’empressa de les griffonner. Après quelques minutes d’afférassions hystérique, il eut tout les éléments.

20 ans, et toute ses dents. 090825124532302427

#'. Il fourra ses mains dans ses poches, se redressant sur le lac. Ses bouches recrachèrent un petit oiseau munis d’une imposante queue. Deidara le lança dans les airs, et lorsque le volatile prit son envole, il tripla de volume. Il laissa sa première création vagabonder pour s’occuper de la seconde. Il créa un corbeau, qui prit son envol, légèrement déséquilibré par son bec gigantesque. Les deux créations, volant l’un à côté de l’autre avait une drôle de dégaine, et de lourds problèmes de proportions. Restait plus qu’à savoir, s’ils marchaient bien, à défaut d’être beau. Le premier oiseau lâcha sa queue, et il bascula en avant, déséquilibré par cette brusque perte. Le corbeau, quand à lui, fondit sur le morceau de terre chargé d’explosif, comme un aigle sur sa proie. Son large bec réceptionna sans mal la queue. Il dut battre avec plus de force ses larges ailes pour réussir à prendre de la hauteur. Avant que l’oiseau ne s’éloigne de trop, Deidara bondit sur le dos du premier volatile sans queue. Il rattrapa sans mal le corbeau, qui filait à bonne allure vers le large. Lorsqu’ils furent en pleine mers, l’oiseau ouvrit son bec. La queue chuta, et lorsqu’elle s’enfonça dans l’eau, une énorme explosion se fit entendre. L’eau, mêler au feu de la détonation jaillit, formant un jeyser. Le nuage noir s’éleva pour s’épanouir comme une fleur dans le ciel bleu. Le blondinet ordonna à sa monture de quitter les lieux, son bras brassant l’air pour chasser les vagues de chaleur qui déferlait sur lui.

#'. Lorsqu’il revient au lac, Kikuro était là, et le salua d’un geste de la main. Deidara se posa, et fit disparaitre l’oiseau.

« Bravo, c’est assez impressionnant, ce que tu fais…N’as-tu pas quelques jutsu qui aient besoin de cobayes ? Enfin, seulement si ça ne concerne pas l’explosif…Après nous irons manger, puis je t’amènerais dans un endroit qui devrait t’aider à composer de nouvelle création. »

#'. Le blondinet acquiesça, ravi du programme. Cependant, il n’avait pas très envie de tester une création sur le vieillard…Le voir exploser sous ses yeux ne l’enchantait guère. Il chercha tout de même dans ses notes. Alors qu’il allait abandonner, il trouva une petite feuille. En titre, il était écrit : « Clan Aburame ». Il se rappela de lui-même l’intitulé de la technique. En effet, il avait pensé à utiliser des insectes d’argiles. Et ce clan Aburame se battait uniquement avec des mouches. Il pouvait les faire exploser, mais s’il devait l’essayer sur Kikuro, il devait faire quelque chose d’inoffensif. Il jeta un nouveau coup d’œil à sa feuille. Là, dans un coin de page, il découvrit un petit croquis : une mouche plate. Cette espèce était très nuisible pour les animaux, notamment les chevaux, car elle se colle à la peau pour sucer le sang. Mais en combat, ce qui serait intéressant, ce serait que le petit insecte aspire …le chakra adverse ! De plus, s’ils les créaient couleur peau, ils passeraient totalement inaperçue.

Spoiler:

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#'. Il expliqua le fonctionnement à Kikuro, et lança plusieurs mouches vers le vieil homme. Les mouches se posèrent sur sa peau ridée. Mais le vieillard arracha l’insecte, et dit à Deidara :

« Elles sont trop lourdes, on les repère directement… »

#'. Deidara fronça légèrement les sourcils, mais acquiesça. Il devait moins chargé ses créations. Cependant, si elles étaient moins lourdes, il devrait en créer plus. Il lança une nouvelle vague d’insecte, alors que Kikuro observait le fonctionnement de ses créations. Le vieux écarquilla les yeux, et fit un sourire au blondinet, qui retira les mouches, et le fit exploser dans l’air.

« Oui, c’est parfait, on sens son chakra se vider peu à peu, sans savoir qui nous soustrais notre énergie. Oh bien sur, en cherchant un peu on trouverais les mouches, mais en combat, ton adversaire n’aurait pas le temps de se déconcentrer ainsi. Et maintenant, allons manger. »

#'. Dit le vieux, en tournant les talons. Deidara allait le suivre lorsque le hululement du hibou d’argile, le fit changer d’avis. Un sourire malicieux surgit sur son visage, alors qu’il bondissait sur sa création. Le rapace rattrapa rapidement Kikuro, et, du haut de l’oiseau, le blondinet invita son sensei à le rejoindre. L’ermite hésita, puis posa un pied hésitant sur le dos du hibou. Lorsque l’Akatsukien se fut assuré que son hôte est des prises stables, il lança sa création. L’animal fit un bond en avant, ses ailes larges fendant l’air avec régularité et puissance. Son corps rasait le sol, sans paraître gêner par le poids de ses voyageurs. Aucun de ses membres, ne seraient qu’une plume, n’effleuraient le chemin de terre et de pierre, pourtant inégale. En quelques minutes seulement, et à pleine vitesse, il rejoignit la maison de Kikuro. Le vieux descendit d’un pas hésitant, et Deidara craignit que le voyage n’est remué l’homme. Pourtant, lorsque l’ermite se retourna vers lui, ce fut un sourire qui l’accueillit. Une joie infantile avait envahit son visage ridé, et ses yeux pétillait. Le jeune homme laissa son hôte se remettre de ses émotions, se mordant les lèvres pour se forcer à se taire.

#'. Après un bon repas, les deux hommes reprirent la route. Cette fois, le vieux refusa de monter sur une création d’argile. Il voulait que son invité profite du paysage. Il ajouta également que pour accéder à l’endroit où il voulait l’emmener, il fallait le mériter. Ils empruntèrent donc un chemin escarpé. Kikuro avait l’habitude de marcher dans ses hauteurs, contrairement à Deidara. Les pierres roulaient sous les pieds de l’artiste, et il peinait à garder le rythme soutenu que lui imposait l’ermite. Le soleil tapait dur, mais un vent frais, qui ne quittait jamais les montagnes, soulageait ses joues brulantes. Ils passèrent devant des paysages magnifiques. Enjambant des ruisseaux, ils admirèrent les forêts, sentiers et autre merveille de la nature. La fin de leur marche fut la plus pénible. En effet, le terrain ne cessait de monter, et les jambes de Deidara étaient tendues par l’effort quotidien. Le chemin sur lequel ils évoluaient était mal entretenu. Des herbes sauvages l’envahissaient, et les ronces qui les encadraient les empêchaient de mettre de pieds côte à côte. Finalement, il aperçut la fin du sentier, et gravit les derniers mètres avec un regain d’énergie. Il se redressa, haletant aux côtés de l’ermite. Ce dernier le regardait, fier de lui montrer ce si belle endroit. Si Deidara avait été plus attentif, il aurait perçut dans son regard, le même éclat que lorsqu’il était revenu. L’amour affectif qu’un père ressent pour son fils. La transmission, de génération en génération. Mais le jeune homme avait détourné les yeux, faisant face à l’horizon.

Spoiler:

#'. Devant eux, ou plutôt sous eux les toits en tuiles brunes, noires ou orangés s’étendaient avec inégalité et charme. Les rues se dessinaient, si on y prêtait attention, formant de petits carrefours. Cette aperçut coloré du village ne s’attardaient dans leur champ de vision, sur quelques mètres seulement. Venait ensuite la plage, longue de plusieurs kilomètres, dans son corps blanc et chaleureux. La mer turquoise venait s’écrase sur ce banc de sable, déversant sa fragile écume. Aussi loin que portait le regard, on pouvait apercevoir, sur la ligne d’horizon, la deuxième île du Pays du Thé. Entre les deux, la mer délicatement transparente. D’ailleurs, on apercevait sous l’eau des tâches brunes, symbolisant les coraux, agglutiné sur des rochers enfouit. De plus imposantes roches surgissaient de la mer, haute de plusieurs mètres, recouverte d’algues ou des coquillages (bien que leur regard ne pouvait discerner ces détails). Des minuscules tâches de couleurs situaient les embarcations de pêcheurs qui évoluaient dans ses eaux fructueuses. L’effluve marin les atteignait avec douceur, en même temps que le chant des mouettes. Ils se trouvaient sur un petit plateau. Ce n’était, certes, pas le plus grand, mais il était en revanche le plus avancé sur l’île du Thé. D’ailleurs, à leur gauche, derrière eux, la montagne s’élevait puissante et imposante. Le ciel était dégagé en ce jour ensoleillé, aussi purent-il admirer son sommet enneiger à des hauteurs vertigineuses.

#'. Kikuro resta en retrait, laissant son élève seul. Deidara s’avança, jusqu'au bord de la falaise, et s’assit à un endroit où la pierre ne s’effritait pas. Sous ses pieds flottant dans le vide, la mer enveloppait la roche, plusieurs de dizaine de mètres plus bas, de ses bras puissants. Le vent puissant faisait voler ses cheveux blonds. Il ferma les yeux, un sourire apaisé aux lèvres. Lorsque ses paupières se soulevèrent, ses iris brillaient d’une étrange lueur. Des foules d’idées se pressaient dans sa tête, sous formes de croquis, ou bien de calculs précis. Il n’avait pas de papiers sous la main aussi dut-il se concentre pour sélectionnez et se défaire de toute les autres idées pour peaufiner la création choisie. Et son choix se porta sur un jutsu dévastateur, et inévitable. Créez un clone de lui, gigantesque, qui exploserait, et rependrait de minuscules bombes un peu partout, ne laissant aucune chance à quiconque se trouvant dans le périmètre. Hélas, son art ne pouvait s’essayer partout. Il décida de tester son jutsu en modèle réduit. Ses bouches, au creux de ses paumes crachèrent un peu d’argile. Deidara s’en servit pour créez un périmètre d’environ trente centimètre sur son équivalent. Suite à sa, il créa un clone d’argile. Au lieu de le grossir, comme il le faisait d’habitude, il le réduisit pour que ce dernier ne dépasse des murs de la zone. Puis il plaqua ses mains l’une contre l’autre, index relevé, et ordonna l’explosion. Sa copie miniature se dilata dans un petit bruit. En s’approchant un peu, on remarquait des petites boules d’argile, aussi grosse que de la poussière volé dans l’air, dans un souffle d’air chaud. Pourtant, rien ne se passa.

#'. Le vieil ermite, qui regardait le spectacle par-dessus l’épaule de l’artiste cru que son élève avait raté. Pourtant, l’Akatsukien affichait un sourire féroce qui annonçait sa réussite. Et en effet, lorsqu’il écarta les brins d’herbes, il dévoila le corps calcinés de fourmis, et autres insectes rampant. Son jutsu tuait toute les créatures vivantes, mais pas son environnement. Jutsu surpuissant et super discret. Il se redressa, en proie à une terrible excitation. Un sourire gourmand tendait ses lèvres, et ses yeux brillaient d’une douce folie. Kikuro l’observait, sans rien dire, le laissant découvrir son nouveau potentiel. Car déjà, l’idée d’une nouvelle création lui traversa l’esprit. Un jutsu explosif venant directement de la terre. Mais s’il composait des signes, son adversaire devinerait qu’une technique se préparerait. Non, ce qu’il fallait c’était un animal qui se créer directement sous la terre. Il passa sa langue pointue sur ses lèvres, alors que ses mains malaxaient l’argile et le chakra. Il frappa le sol de ses paumes. Ses bouches crachèrent deux choses informes, qui se fondirent immédiatement dans la terre. Le répit ne dura que quelques secondes, car, à quelques mètres de là, deux taupes jaillirent sur sol, tournant sur elle-même et projetant de la terre un peu partout. Les animaux explosèrent dans un nuage gris, avant même qu’elle ne retombe au sol.

Spoiler:

#'. Deidara jubilait, et il aurait continué ainsi si Kikuro ne l’avait pas interrompu. Il l’appela, et l’invita à s’assoir à côté de lui. Seul quelqu’un que le blondinet respectait énormément pouvait se permettre d’interrompe son entrainement. Il hésita un moment, puis s’approcha de l’ermite.

« Dis-moi Deidara…Tes jutsu sont très dangereux…Et ils ne servent apparemment pas à faire du bien, n’est-ce pas ? »
#'. Le jeune homme aurait put hésite, ou apaiser les propos du vieux, le rassurer. Mais c’était son art et il l’assumait entièrement.
« En effet…Mon art explose, se dilate. Pour moi, la beauté est éphémère. »
« Ne pourrait tu pas exploser autre chose que des corps humains ? »

#'. En disant ces mots, le vieux avait planté ses yeux sombres dans ceux du garçon. Deidara découvrit dans ses prunelles une certaine froideur qui le surprit. Kikuro n’était donc pas dupe de ses habits de civils, et connaissait son identité de criminel…Le blondinet redressa la tête, ses yeux brillant toujours de ce feu qui l’animait à chaque fois qu’il parlait de son art.

« Si je tue, senseï, c’est pour faire connaître mon art. Honnêtement, pensez vous qu’il serait connu si j’explosais des bouts de bois ? »
« Non, bien sur. Mais ton art sera haït, et pas adulé si tu le fais connaître par le crime. »
« Oh, être détester ou aimer, peut m’importe. Je veux juste que mon art soit reconnu comme tel. Je veux que tout le monde connaisse mon nom, et ce que je vaux. »
#'. Kikuro ne dit rien, et un silence s’installa entre les deux hommes. Ce fut Deidara qui reprit, poussé par la curiosité.
« Mais…Vous connaissiez mon identité, n’est-ce pas ? Pourquoi m’avoir aidé sachant que toute la puissance que vous m’avez donnée servirait à tuer ? »

#'. L’ermite baissa les yeux, et pour la première fois depuis leur rencontre, l’Akatsukien découvrit un vieil homme fragile. Deidara fut frappé par la tristesse sourde et profonde, et le regret qui faisait briller ses yeux noirs.

« J’avais l’espoir…que tu changerais d’avis, en voyant toute la beauté que nous offre la nature. Elle ne mérite pas d’être détruite… Je pensais que tu aurais put rester dans ces montagnes, loin de ce groupe, qui t’oblige à pécher. Tu pourrais faire reconnaître ton art en faisant le bien Deidara ! »

#'. L’homme releva la tête, son aspect frêle et misérable disparu.

#'. Mais l’Akatsukien ne pouvait que briser ses espoirs.

« Ca, c’est bien impossible. D’ailleurs je n’ai jamais compris ces « héros » ninjas. Ne tuent-ils pas pour acquérir cette réputation ? »
« Si bien sur, mais ils tuent des hommes mauvais, pour le bien de la société ! »
« Qui peut dire qui mérite la mort ? »
« Pourtant, toi tu l’as donne sans réfléchir. »
« Quittes à choisir un statut, autant le faire jusqu’au bout. Si je décide d’être ‘gentil’, pour être reconnu, mais que j’explose la tête de vilains…Alors que là, oui, je suis un ‘méchant’ à 100%, et bientôt, tout le monde connaîtra le terrible malfrat. Certains me nomment déjà ‘exploseur fou’. »
« Penses tu réellement que le monde est noir et blanc, méchant ou gentil ? »
#'. Deidara sourit, et se redressa. Il tendit une main pour aider Kikuro à se relever.
« Oh non, car au milieu il y a vous, en gris… »
« J’ai appris à être neutre avec le temps. »

#'. Rétorqua le sage sur le même ton malicieux. Il reprit son sérieux, et fixa le blondinet d’un regard perçant. Si ces yeux pétillaient d’émotion et d’expression, il était impossible d’en saisir une.

« C’est ici que nos chemins se sépare Deidara. J’ai essayé de te remettre sur le droit chemin, mais en vain. Garde tout de même dans ta tête mes paroles. L’être humain doit-il vraiment pâtir de ton art ? »

#'. Le jeune homme hocha la tête, et serra une dernière fois la main du vieux.

« Merci de tout ce que vous m’avez apporté. Je vous ais écouter attentivement, mais mon choix est pris depuis longtemps. Les temps ont changés, et il faut choisir. Chasser ou être chasser…Noir ou blanc. Etre gris ne me conviendrait pas. Et rester dans ces montagnes non plus. J’ai besoin d’espace, car mon ambition est dans limite. »

#'. Kikuro hocha la tête, presque tristement. Deidara resta un instant, face à son vieux sensei, alors que la mer s’écrasait avec plus de violence en bas de la falaise. Puis il se retourna, faisant face à l’océan. Dans un froissement de vêtement, il prit son élan, disparaissant un instant. Si l’ermite ne connaissait pas ses talents, il aurait put croire que son élève était tombé de la falaise. Mais un aigle, puissant réapparut, avec sur son large dos, la silhouette du blondinet. Un Deidara plus puissant, mais également plus confiant. Les paroles de Kikuro ne l’avaient pas déstabilisé, au contraire, car toutes ces questions, ils se les étaient déjà posés. Il était rassuré, il avait fait le bon choix. Bientôt, son art et lui seraient reconnus, dans le monde entier, il en était persuadé. Il ne se retourna pas, et ne vit donc pas l’ermite le regarder avec tristesse, tel un homme regardant un fils, qu’il n’a jamais eut, s’en allez. Le jeune artiste leva la tête vers les cieux, et ferma les yeux, se laissant aller dans le vent violent qui faisait tournoyer ses cheveux autour de lui.

20 ans, et toute ses dents. 090825124756765378

« L’art est l’explosion. »

Rp fini !

20 pages de Word pour les 20 ans de Tonton Deidei'.
Ce qui me fait environ 800 lignes
Je vais prendre la notation de ketten:

200 Lignes = 50 EXP
200x4=800 donc 50x4=200

La notation se fera donc sur 200exp...et voilaaaa ! Very Happy

- Validation -

186 Exp

Beau Rp voir Deidara en une telle situation est rare ^^.

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