[Flash-Back] Le début de toute une histoire [Solo]

('¤- Chapitre I : Le Vent Souffle. -¤')

La nuit tombait doucement sur la Demeure des Meïshin. A cette époque, tous étaient encore en vie. Tsuki était alors âgé de quatorze ans, soit deux ans de moins que sa sœur, Inaâ. C'est d'ailleurs à cet âge, qu'elle mourut. C'est durant cette nuit que la puissance de Tsuki s'éveilla pour la première fois. Son destin était alors scellé.

Dehors, le vent soufflait avec une violence telle que l'herbe était tout simplement collée à la terre. Les troncs de bois qui servaient de bases pour la maison, quant à eux, tremblaient d'avantage chaque minute. Peu à peu, les rafales découvraient les lieux, sous le regard impuissant de Tsuki. Sa sœur et lui étaient recouverts par un énorme drap, maintenu sur eux par le mère afin qu'ils ne souffrent pas trop. A vrai dire, ce geste était peu utile, tout comme les coups que donnait leur père afin de maintenir la demeure en état. Leur sort n'était plus entre leurs mains. Leur propre maison menaçait de les tuer, en une seconde, en un instant, sans que l'on puisse s'en rendre compte. Telle était la dure loi de la Nature.

La mort guettait, elle était prête à saisir n'importe qui, n'importe quand. Les frissons de chaque Meïshin n'étaient que de plus en plus intenses et douloureux. Des larmes coulaient sur tous les visages. On sentait la fin arriver. Chacun pensait à ce qu'il avait vécu, mais aussi à ce qu'il aurait pu vivre. Au sort qu'ils auraient dû avoir. Sans le savoir, c'est ce qui les sauva. Toujours recouvert par le drap, serré par sa mère, et serrant sa sœur, Tsuki se mit à hurler. Des hurlements de tristesse, de désespoir. Des cris abominables, tels ceux que l'on entend lors des guerres. Une vision de l'avenir, une dernière...

Les images qui défilèrent dans l'esprit de Tsuki étaient atroces. Le sang ne cessait de jaillir de toute part, les coups ne cessaient d'être donnés, la pluie ne cessait de s'éclater contre le sol, la haine ne cessait d'exister. Tel était l'avenir promis à un héritier comme lui, ayant eut à la fois le bonheur et le malheur de naître avec ce Cygne sur l'arcade. Une arcade démoniaque, qui n'arrêterait sans doute jamais de briller, de brûler. Un mot qui convenait si bien à un clan comme celui de Tsuki. Brûler, Tuer, Souffrir. Tels étaient les mots qui définissaient un esprit comme celui là. Et pourtant, tout aurait dû s'arrêter, si cette lumière n'avait pas existé. Exister. Un mot qui sonne si mal à certaines oreilles.

<< Vis, Tsuki. Regarde un peu ça. >>

Il y eut un flash, puis, le Cygne se mit à briller, comme il y a des centaines d'années. Les yeux de Tsuki prirent la forme d'une spirale, pendant que ses cheveux gagnaient quelques centimètres. La transformation terminée, le regard du Meïshin se bloqua, devint comme sec. C'était comme si le temps c'était arrêté. Des images défilèrent alors en lui. La maison en train de s'abattre sur lui et sa famille, la pluie faisant son apparition pour nettoyer le sang, le vent soufflant pour éparpiller les restes de la maison. Comme si on effaçait l'existence toute entière du clan. La tristesse de Tsuki aurait était à son paroxysme s'il n'y avait pas eut cet esprit maléfique. Son Eikishin toujours activé, l'adolescent revenait enfin à la réalité. Le vent continuait de souffler. A cet instant, un sentiment de puissance envahit Tsuki, puis, il se laissa porter par sa volonté. Il se releva, faisant tomber sa mère en même temps que la drap qui le recouvrait, et fixa la tempête. Très vite, ses larmes, tombant au sol, prirent une couleur dorée. Un phénomène commun... pour un Meïshin.

Le jeune garçon afficha un visage fermé. Une étrange forme lumineuse apparut devant lui, puis vint se caler dans ses mains. Sans vraiment se contrôler, Tsuki s'en servit comme un sabre, pourfendant l'air. Une scène pareille ne pouvait être vue qu'une fois dans une vie. D'un coup, la lumière qui formait le sabre se transforma en poussière, flottant sur le mouvement qui venait d'être effectué. Autour du jeune Meïshin, chaque membre de sa famille le regardait d'un œil émerveillé, ne sachant pas encore ce qui allait se passer. Ils se contentaient d'observer sans bouger le moindre muscle. La tempête se calma, soudainement. Le sol cessa de trembler, tout comme la maison toute entière. La mort avait finalement décidé de poursuivre sa route, sans laisser de traces. Ainsi, à son tour, la mystérieuse lumière disparut.

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('¤- Chapitre II : Un calme retrouvé. -¤')

La tempête terminée, l'heure était maintenant aux embrassades. Pourtant, il n'avait rien fait. Ce n'était pas réellement lui qui avait bougé, qui avait réfléchi. Il le savait très bien, et ne bougea pas, malgré les exclamations de ses proches. Ce n'était pas grâce à lui, qu'ils étaient en vie. Il serrait les poings, retenant ses larmes. Il n'avait été qu'un corps sans esprit, et ça, il ne le supportait pas. Une fois le calme retrouvé, il quitta la maison. La nuit était belle. Des tas d'étoiles brillaient, aux côtés d'une lune des plus rondes. On pouvait entendre les poissons nager. L'adolescent s'installa au bord de l'eau, tandis que, plus loin, tous s'apprêtaient à dormir. Finalement, ce n'était qu'une menace, pensaient-ils. S'ils avaient su...

Les yeux rivés vers la lune, Tsuki pensait. Il essayait, en vain, de se remémorer les sentiments qu'il avait éprouvés durant l'attaque. Tout était vide. Seule cette voix résonnait encore dans sa tête. Celle la, il ne l'oublierait jamais. Une larme glissa le long de sa joue, avant qu'il ne plonge sa tête entre ses genoux. Le froid commençait à engourdir les membres de Tsuki, il était temps de rentrer. Il se leva, doucement, toujours marqué par ses pensées. Quelques secondes, puis il entrait dans la demeure. Rien n'avait changé, il y régnait juste un silence de mort. Quel magnifique mot pour décrire ce silence. Comme à son habitude, le cadet de la famille partit avaler quelques gouttes d'eau, avant d'aller coucher. Il tapota plusieurs fois son oreiller, puis, se plongea sous la couette, prêt à s'endormir.

16 Lignes ~ T' 61 Lignes.

('¤- Chapitre III : Descente aux Enfers. -¤')

Les étoiles disparaissaient, au fil du temps passant. Dans le plus grand des calmes, un bruit sourd fut entendu. Il devait être en trois, et quatre heures du matin. La Nature dormait toujours, tout comme Tsuki. En entendant ce son, le Meïshin n'eut qu'un réflexe. Il bondit de son lit, puis courut pour sortir de sa chambre. Le salon ? A vrai dire, tout était étrange. La lumière ne cessait de changer, on passait du noir complet à un blanc des plus éclairants. De quoi rendre aveugle. Il était seul, perdu, entendant d'étranges bruits. Instinctivement, le jeune homme se jeta dans la direction qui émettait ces grincements. Que pouvait-il bien se passait, là-bas ? Tout fut percé à jour au moment où Tsuki quitta ces étranges lumières. Il se retrouva nez à nez avec ses parents, à genoux, épuisés. Contre le mur, juste à droite de Tsuki, Inaâ. Qu'avait-il bien pu se passer ici ?

¤ Quelle belle nuit. N'est-ce pas, Tsuki ? ¤

Cette voix. Encore cette voix. Celle qui était intervenue il y a quelques heures. Le Meïshin n'en voulait plus. Elle m'a sauvé la vie, tant mieux, mais qu'elle ne m'approche plus, maintenant. C'est ce qu'il pensait, à ce moment. Ses membres tremblaient, comme les feuilles qui menacent de tomber à cause du vent. C'était la même sensation, ici. Que se passait-il ? La réponse fut bien vite donnée. En une seconde, le Eikishin de Tsuki s'activa. Son visage reprit cette forme crispée, et cette lumière apparut de nouveau entre les mains de l'adolescent. Il était incapable de lutter face à cette force. Il ne pouvait que regarder ce qui se passait. En face de lui, ses parents s'enlaçaient, tout en pleurant. Ils étaient tout simplement effrayés. Inaâ, quant à elle, semblait ne plus rien voir. C'était peut-être mieux. Dans un geste brusque, Tsuki sembla déchirer le vent. Dans le même instant, un cri de douleur retentit dans la pièce. Spectateur, le Meïshin put alors constater les dégâts. Sa mère venait d'être plaquée contre le mur de la chambre, elle n'était pas passée loin de la fenêtre. Pourquoi tant de souffrance ? Que se passait-il ?

¤ Impatient de voir la suite, Tsuki ? ¤

La question resta évidemment sans réponse. Le Meïshin apparut alors où se trouvait précédemment sa mère, soit aux côtés de son père. La tristesse qui le caractérisait n'a même pas besoin d'être définie. L'homme leva la tête, puis arrêta tout mouvement. S'il devait mourir, et bien que tel soit le cas. Il ne lutterait même pas. Un sourire put alors se dessiner sur le visage de l'enfant. Un sourire invisible, caché par la noirceur de la pièce. Il attrapa l'homme d'une main, le souleva, puis, le regarda pendant plusieurs secondes.

¤ J'ai une meilleure idée. ¤

D'un mouvement extrêmement rapide, le père fut éjecté, et traversa la vitre avant de s'écraser sur l'herbe sèche de cette nuit. La vision de cette scène ne put qu'aggraver l'impuissance du vrai Tsuki. Lui, il n'aurait jamais fait ça. Et si ses parents pensaient vraiment que c'était lui ? Ce serait horrible. Ces pensées étaient jouissives pour le Démon. Ce dernier décida de terminer le travail. Toujours aussi vite, il arriva en face de la femme, et l'attrapa comme il l'avait fait juste avant avec le mari. La suite fut la même, si ce n'est que la vitre étant déjà cassée, elle eut moins mal. Il ne leur restait plus qu'à fuir. Imaginez-vous, fuir votre propre enfant...

¤ Bien. A nous deux maintenant. ¤

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('¤- Chapitre IV : Impuissance. -¤')

Une petite lueur d'espoir. Une petit sentiment de désespoir. Lequel est le plus fort, à votre avis ?

La nuit se terminerait, c'était sûr, dans un lourd chagrin. Le corps de Tsuki était toujours face à la fenêtre brisée, où derrière, ses parents se relevaient tant bien que mal. A droite, Inaâ. Une nouvelle fois, le sourire du Meïshin s'agrandit. Il fixa le corps de a sœur, jusque là aveugle et sourde, puis, celle-ci sembla reprendre ses esprits. Elle perdit l'équilibre un instant, avant de faire face à son frère. Enfin, elle le voyait plutôt de dos que de face, mais sa présence pesait tout autant. Derrière, elle aperçut des formes. Toujours dans sa surprise, ne se demandant même pas ce qui lui était arrivée, elle reconnut ses parents. Leurs visages étaient marqués de blessures, et l'eau ne cessait de s'abattre sur eux. Elle se mit à courir vers eux, dépassant Tsuki. A ce même moment, elle fut stoppée dans sa course, et tourna la tête vers son jeune frère. L'adolescente semblait à la fois enragée et étonnée. Elle se mit à hurler comme une folle sur Tsuki, qui ne broncha pas. Quelle impuissance. Leurs parents allaient devoir s'en aller, sous leurs yeux, sans qu'ils ne puissent rien faire. Même leurs larmes ne purent apparaître sur leur visage. Comment pouvait-on contrôler cela ? C'était là le moment le plus atroce de leur vie. Voir les parents qui les avaient tant aimés, gâtés, disparaitre...

Les minutes passèrent, sans que le moindre mouvement ne puisse être exécuté. Durant ce laps de temps, les deux parents durent quitter les lieux, sans même prononcer un mot. Dès qu'ils furent loin, l'emprise s'arrêta. L'esprit du Meïshin intégra à nouveau son corps, alors que sa sœur le tenait par le col, lui hurlant dessus. Des tas de reproches, des tas d'incompréhensions. Mais à quoi bon... cela ne servait à rien. C'était fait, et personne ne pourrait plus rien changer. La première page de l'histoire était écrite. Et enfin effet, la nuit fut longue, même interminable. Ces murs se souviendraient longtemps de ces sanglots, qui durèrent des heures et des heures. Des coups de rage, renversant les meubles. Tout devait s'arrêter, cette nuit. Plus loin, à plusieurs dizaines de mètres de la maison, Tsuki restait pensif. Il voulait parler...

23 Lignes ~ T'119 Lignes.

('¤- Chapitre V : Shiheï. -¤')

¤ Légende. Un mot qui prend tout son sens, ce soir. Un mot qui me définie ; ou plutôt, qui nous définis. La face cachée du clan Meïshin, Shiheï. Qui suis-je ? Oh, je ne suis qu'un banal Ninja. A vrai dire, je suis un Meïshin. Je vais vous raconter... Depuis toujours, les héritiers Meïshin possèdent un côté obscur, comme tout le monde. Néanmoins, ici, tout peu changer, subitement, sans même que l'on ai le temps de réagir. Un seul instant de faiblesse, et tout est fini. Enfin, au meilleur des cas. Je suis Shiheï. Je suis un Démon. Je vais te tuer, Tsuki. ¤

S'en suivit un petit gémissement. Torturer. Tel était le Maître mot, à ce moment de sa vie. Tsuki était maintenant à quatre pattes, regardant l'herbe en dessous de lui. Un petit frisson, rien que ça. Quoi de plus jouissif, que de faire trembler un enfant. La lune disparaissait, tout comme les étoiles. Une nuit inoubliable, inachevée.

¤ Ne t'inquiète pas. Je reviendrais, Tsuki. ¤

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> TERMINE <

Validation:

Rien à dire sauf: Bravo et continue tu fait de beau Rp presque pas de faute Razz

~& Je te donne 28 Exp &~

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