Surveillance - [Rang D]

Nom : Surveillance
Objectif : L'effectif de gardes de pénitenciers étant insuffisant, il faut des renforts. Le but de cette mission est simple : empêcher toute évasion en surveillant les prisonniers qui vivent ici.
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La nuit tombait lentement sur Tetsu no Kuni. Il y avait tout au plus une dizaine d'étoiles brillant dans les cieux, plus belles les unes que les autres. Je n'y fis même pas attention. J'avançai jusqu'aux barreaux noirs et sales du bâtiment. Ceux-ci étaient taillés en leur sommet, tels de vieilles lances autrefois utilisées pour la chasse. Un Samouraï masqué m'ouvrit, il semblait avoir froid. C'est vrai qu'il ne faisait pas très chaud, mais de là à s'en plaindre. Personnellement, je trouvais ce temps agréable. Bref, j'étais entré. L'homme m'expliqua brièvement la situation ainsi que mes devoirs de la nuit. Je devais veiller sur les prisonniers du bâtiment B, ce dernier contenant deux étages n'ayant qu'un seul couloir chacun. C'était plutôt bizarre comme architecture. Mais bon, tout le monde sait que l'imagination de l'homme est débordante, peut-être un peu trop même. Quoi qu'il en soit, l'heure était au travail. Je saluai la personne qui m'avait accueilli puis disparaissais de sa vue. Je passais par l'extérieur, faisant claquer les lourdes portes de bois. J'entrai dans mon bâtiment, lui aussi possesseur de vieilles portes en bois et découvrais l'endroit.

« J'en suis réduit à veiller pour de pauvres abrutis incapables d'échapper aux mains d'une quelconque autorité. C'est ennuyeux. »

C'était l'heure de la tournée. J'allais dans ce qui servait d'entrepôt, c'était une petite pièce aux murs grisâtres et à l'odeur déplaisante. Je sortis une seule caisse et refermai aussitôt. Mes os ne semblaient pas supporter cette étrange pression, je fus étonné. J'apprenais peu à peu quelles étaient mes faiblesses et dès lors, j'étais capable de les travailler pour en faire de véritables armes. Bref, j'étais sorti. Je regardais ce qu'il y avait à manger. Du pain sûrement trop sec pour être croqué ainsi que de l'eau pratiquement gelée par le froid. Avec un peu de chance, ils auraient pu s'étouffer avec. Je ne tenais pas à ce que cela arrive, imaginez, se donner la mort alors que l'endroit est si gai. Je trouvais ça honteux et me répugnais d'y avoir pensé tout en esquissant un habituel sourire. Je brisai à la force de mes mains ces espèces de cailloux puis soulever la caisse pour accomplir ma mission. Finalement, je commençais à trouver ça amusant. Comme quoi, il ne faut pas grand chose.

Je débarquais enfin à l'entrée du long couloir sombre et lugubre des prisonniers. Quelques lampes fixées au plafond éclairaient encore, parfois d'un seul côté mais ceci me suffisait. Je fixai un large sourire comme lorsque l'on arrive à un rendez-vous de bons amis. Je dois avouer que voir leur tête de morts vivants me rendis joyeux. J'avançai alors vers la première cage où résidaient cinq à six anciens ninjas, sachant que la surface ne dépasse même pas les trois mètres carré. Je trouvai ça énorme à l'époque. J'ouvris ensuite, fixai un œil sur eux, puis lancer deux petits morceaux accompagnés d'un pauvre glaçon qui ne fondrait pas avant un bon mois. L'un d'eux se rua vers moi, attrapant mon col. Je ne bougeais pas d'un centimètre et répondis d'un voix grave et menaçante.

« Ne refais jamais ça. Pauvre squelette. »

D'un simple mouvement de bras, je le dégageai de moi, l'envoyant valser parmi les siens. Ce pauvre rat venait de s'attaquer à moi, il le payerais tôt ou tard. Pour l'heure, je n'avais pas à me faire remarquer en perturbant ma première mission. D'un coup de pied, je dégageai les aliments restés jusqu'alors au sol afin qu'ils se retrouvent en dehors de la cage, à distance suffisante pour qu'ils ne puissent les attraper avec leurs bras. Que d'êtres insignifiants. Je devais en terminer rapidement. J'exécutai ma distribution, tranquillement. Il n'y eut guère d'accrochages, la plupart étant bien trop faibles pour bouger le petit doigt. Je quittai la zone pour passer à l'étage où je ne pris même pas la peine d'ouvrir les cages. Je lançai dans leur direction, si ça passait, tant mieux pour eux. Sinon, tant pis. Je claquai une dernière fois les portes de ce bâtiment plus qu'hideux. La nuit pratiquement terminée, je validai moi-même ma mission et passai par dessus la barrière, évitant avec agilité les pics présents. La journée pouvait enfin commencer. Et tant pis pour le repos, j'avais d'autres choses à accomplir. Et vite...

» Terminé !
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