¤ Demeure Meïshin ¤

(_.'-:~ Extérieur : Un Lieu Reposant. ~:-'._)

~#' La demeure des Meïshin, et ce depuis des siècles, est plutôt isolée. A quelques mètres de l'entrée, légèrement à droite, se trouve un lac d'une vingtaine de mètres. Quant à sa profondeur, nul ne la connait réellement. Cette étendue l'eau est intégralement entourée de verdure. Aussi bien par l'herbe fraîche, que par les quelques buissons qui meublent le paysage. Un petit coin paisible, où peu de bêtes s'aventurent, préférant vivre au milieu du bois. En effet, plus loin, disons à quelques cinquantaines de mètres au dessus de la maison, se trouve une forêt. En réalité, seuls une vingtaines d'arbres y poussent.

(_.'-:~ Intérieur : Souvenirs. ~:-'._)

~#' De l'extérieur, on peut remarquer une façade brune, faites de bois. De plus, la forme est typiquement Japonaise, pour ne pas dire identique à la plupart des bâtisses du Pays. L'entrée est en réalité le salon. Principalement faites avec les moyens de la nature, la couleur ne change pas, peu importe la pièce. Quant au meubles, ils sont assez anciens. Tsuki n'a pas vraiment le cœur à faire le ménage, ce qui explique que d'étranges choses trainent dans cette partie de la maison. Après tout, en entrant, on balance tout ce dont l'on a plus besoin.

~#' Plus loin, les chambres, dont une seule habitée. Comme dit précédemment, le jeune Meïshin n'a pas le cœur a effacé tous ces souvenirs, toutes ces photos posées sur les tables. L'endroit est vraiment bordélique. Les seules parties à peu près propres se trouvent être la salle de bain, et les toilettes. Je pense qu'il n'y a rien à détailler... tout le comme connait la douche et les Wc. La cuisine ? Oh, elle ne sert pas vraiment. La plupart du temps, Tsuki ne mange que le midi. Un petit sandwich et c'est fini. Si l'on ne voyait que cette pièce, on pourrait même croire que la maison est inhabitée depuis des mois.

(C'est un Rp Flash-Back, se passant dans la nuit qui suit l'entraînement avec Kawachi, juste avant la mission de Rang C.)

('¤- Quand la Légende prend Place -¤')

» Cette fois, Tsuki avait passé sa journée en compagnie d'un Chuunin de Kiri Gakure : Soyokaze Kawachi. Un puissant utilisateur de Hyôton, accompagné d'une charmante demoiselle, d'ailleurs peu futée. Durant le combat d'entraînement que tous trois faisaient, deux membres d'un cirque étaient intervenus, n'en voulant ni plus ni moins qu'à leur vie. Ne comprenant pas la situation, elle avait tout simplement affronté son partenaire, lui plantant notamment un kunai à l'épaule. Une erreur qui ne coûta toute fois pas la vie au Ninja, qui fut alors aidé par le Meïshin, qui n'hésita pas à déployer toute sa puissance. Son adversaire dut en subir les conséquences, et fut terrassé. Encore maintenant, on suppose que le corps du garçon est toujours en train de pourrir dans les feuillages, non loin de l'imposant rocher. Tel était la fin qu'un Meïshin réservait à ceux qui se mettaient en travers de sa route.

» Au travers de la brume, on pouvait voir les pas du Genin se succéder, sans marquer le moindre arrêt. Finalement, il s'était bien écarté de sa demeure, tout au long de la journée, sans vraiment s'en apercevoir. Sûrement était-il trop captivé par la rencontre du jour, qui d'ailleurs, était elle aussi en train de marcher, mais dans une autre direction. Le Soyokaze ramenait en effet au même moment son prisonnier, le Clown Zavata. Ce dernier était l'un de ceux qui étaient venus perturber l'entraînement de Tsuki, et qui n'avait donc échappé aux conséquences de cet acte. Ainsi, sous une pluie fine, se mêlant complètement à la brume, le jeune Meïshin approchait rapidement de la Demeure de son Clan. Une maison qu'il devrait tôt ou tard remettre en état. Laisser de la boue sur les murs, et des moisissures sur le toit, ce n'était pas digne de ses parents.

» Après un petit quart d'heure, l'adolescent arriva à destination. L'herbe trop humide pour s'y allonger sans se mouiller, il décida d'entrer directement dans la demeure. Il ne tenait pas à être inondé d'avantage, et toujours plongé dans une pensée infernale, il ouvrit la porte. Comme depuis plusieurs mois, ce qu'il vit lui donna rapidement envie de tracer sa route, direction la chambre. Un léger vertige le prit pour cible en court de route, l'obligeant à stopper tout mouvement, et à poser sa main contre le mur. Très vite, il se tint la tête de son autre main, et ferma lourdement les yeux. Le flou disparut, laissant place à un noir complet. Sans que rien ne se passe, Tsuki fronça les sourcils, n'ayant pour conséquence qu'une nouvelle sensation de vertige. Secoué, il finit par se poser entièrement dos au mur, avant de plier les jambes pour s'assoir. Certaines douleurs, plus mentales que physiques, se mirent à prendre vie. A nouveaux, des petits sons, tels que le vent soufflant, ou la pluie tombant sur le toit, firent leur apparition.

« Salut, Tsuki. Comment vas-tu aujourd'hui ? »

» Le Meïshin grimaça, et finit par se prendre la tête à deux mains, essayant de repousser cette partie de lui. Celle qui était à l'origine à la fois de tous ses malheurs, mais aussi de toute sa puissance : Son côté obscur, Shiheï. D'après la Légende, chaque héritier Meïshin détient dans son corps une partie de démon, une sorte de double obscur. Depuis la création du Clan, par Yurôs, chaque héritier à connu le même sort. Évidemment, premier malheur, la fuite des parents, organisée elle-même par leur démon. Puis, quelques mois plus tard, l'assassinat de sa sœur, conséquence du même pouvoir. Et, une année plus tard, les troubles qui attaquaient en ce moment même Tsuki. Souvent, sa prise de pouvoir a lieu pendant les moments où le mental est au plus bas ; où le Meïshin se demande quel est son but. C'était en effet à cela qu'il pensait, lorsqu'il pénétra dans la maison, quelques minutes auparavant. Maintenant, il était trop tard. La machine était en route, et nul ne pourrait l'arrêter.

« Tu n'as pas l'air d'humeur joueuse aujourd'hui. C'est dommage. »

» Rien que le ton de ces paroles donnait des envies de meurtre. Il était énervant de n'entendre que sa voix, bien que voir le reste l'aurait sans doutes était d'avantage. L'air semblait peser des tonnes, comme s'il voulait écraser Tsuki. Ce dernier secoua la tête, de droite à gauche, pendant plusieurs secondes, montrant là toute sa faiblesse. Il était faible, et il le savait. Son démon pouvait prendre place quand il le désirait, mais tel un vrai sadique, il préférait mettre à bout sa proie. Le torturer jusqu'à l'épuisement, lui donner envie de se tuer, ou de tuer tout court. L'aura qui émanait de l'enfant était en effet toute autre de celle qu'il dégageait il y a cinq minutes. D'énormes et interminables frissons le parcouraient, lui faisant regretter chaque seconde d'être entrer dans cette pièce. De la sueur commençait à couler le long de ses joues, alors qu'à nouveau, Shiheï prenait place.

« Tu ne devrais pas te mettre dans un état pareil. Tu devrais savoir qu'il est encore trop tôt. »

» La pression qu'imposait Shiheï était bien trop importante pour Tsuki. Il paraissait comme fou, assis sur le sol, adossé au mur, se serrant la tête de toutes ses forces ; sans parler de sa respiration irrégulière. Il perdait le contrôle de son propre corps. De son côté, le démon semblait prendre plaisir à voir sa proie souffrir. Des images floues défilèrent dans sa tête, alors que son œil gauche s'ouvrit subitement.

« Tiens, tu verras mieux comme ça. »

» Un cri aigu, dont la sonorité semblait aspirée, se fit alors entendre. On eut cru un instant que la respiration du Meïshin s'était coupée, mais il n'en était rien. De son œil, il vit alors sa maison, parfaitement rangée. Malgré la surprise, il comprit bien vite ce qui allait se passer. Après tout, ce démon montrait toujours les même choses. Comme prévu, il se vit revenir avec sa sœur dans la maison, alors qu'il était encore tout jeune ; tout au plus sept ans. Les deux enfants entraient main dans la main, le sourire aux lèvres, pendant que leurs parents apparaissaient à l'autre bout de la pièce. Telle une famille parfaitement unie, tous s'embrassèrent, puis se mirent à discuter. Tsuki, de son côté, resta spectateur ; sans laisser apparaître le moindre signe de tristesse. Il ne bougeait plus aucun muscle, et ne semblait même plus respirer.

« Passons au plat principal. »

» La scène s'arrêta soudainement, laissant la pièce vide. Quelques secondes plus tard, cela reprenait déjà. Inaâ, sa sœur, âgée alors de seize ans ; année de sa mort, pénétra dans le lieu. Ses cheveux, son visage, et tous ses vêtements étaient trempés, sûrement avait-il plu dehors. L'aura qui se dégageait d'elle faisait penser au vide, à un gouffre qui jamais ne serait rempli. Elle poursuivit son chemin jusque la table, puis tourna la tête vers la fenêtre qui donnait sur le lac. Là-bas, son frère se reposait, comme à son habitude. C'est vrai, auparavant, même en temps humide, il s'y rendait. Même ces détails avaient changés. Une larme s'échappa de l'œil du véritable adolescent, spectateur de la scène. Elle fut soudainement arrêtée, par un geste invisible, et s'étala telle de la peinture. Cette larme ; elle était bleue, et resta à jamais encrée sous l'œil gauche du garçon. Sans pour autant le voir, on pouvait se douter que Shiheï esquissait un petit sourire de satisfaction. Il commençait déjà à redessiner le corps de son hôte.

« Le dessert ? »

» On aurait alors pu s'attendre au départ de ses parents. Ce ne fut nullement le cas. Laissant à nouveau la pièce vide et proprement rangée, Shiheï décida d'éviter le passé, et de se tourner vers le futur. La porte s'ouvrit, lentement. Le temps semblait doux. Le regard intrigué, et prêt à s'éteindre, Tsuki observait attentivement ce qui se passait. Avec une souplesse et une classe remarquable, un adolescent entra. Il devait avoir seize ans, au moins. Son visage était pâle, tout comme le reste de sa peau. Ses cheveux alliaient blanc et bleu, telle la lumière qui apparaît aux aurores, à Kiri. D'ailleurs, ses vêtements eux-même ne montraient aucune autre couleur. Le Meïshin ne comprit pas vraiment, jusqu'à apercevoir cette marque, sous l'œil gauche. Celle que Shiheï venait de lui imprégner il y a à peine une minute. Son regard devint alors rapidement haineux, et pourtant si peu effrayant. A nouveau, on put deviner ce sourire sadique sur le visage du démon. La vision, quant à elle, disparut aussi lentement qu'elle était apparue. Le destin de Tsuki était déjà tout tracé.

« Alors ? C'était bon, n'est-ce pas ? »

» Le Meïshin retint ses larmes, et fixa l'extérieur, par la fenêtre. La pluie... elle était toujours là, et de moins en moins fine. Il devait prendre les choses en main, avant que cela ne finisse mal. Quant à Shiheï, il se contenta d'observer, sans même savoir où lui se trouvait. Le démon semblait avoir fini de s'amuser, et allait repartir dormir ; jusqu'à la prochaine fois. L'air devint moins pesant, laissant ainsi la respiration reprendre son rythme initial. Moins crispé, Tsuki put se lâcher la tête ; tout en faisant cesser ses tremblements. Il ouvrit l'œil qui était resté fermé, et resta assis. Il semblait résigné, prêt à perdre le contrôle de son corps. La lutte aurait sans doute était trop compliquée pour lui.

« A bientôt, Tsuki. »

119 Lignes.

Validation:

+ 26 XP superbe Flash Back Tsuki. Continue sur cette voie ^^

» Quelques jours sont passés depuis cette soirée. Entre temps, Tsuki a effectué une mission plutôt ennuyeuse, puis s'est contenté de se reposer. Aujourd'hui, il s'est mit en tête de ranger la maison, afin de la rendre comme neuve. Détruire tous ses souvenirs, sauf les meubles évidemment. Nettoyer, arracher l'herbe à l'extérieur, et tout ce qui va avec. En bref, le grand ménage.

« Bon. C'est l'heure. »

» Il était sept heure, tout au plus. Le Meïshin était déjà prêt, parfaitement habillé, planté à côté de la porte d'entrée. Une question se posait alors : Fallait-il commencer par l'intérieur, ou par l'extérieur ? N'ayant nulle envie d'y réfléchir pendant une demi-heure, Tsuki se mit à tourner sur lui même, avant de s'arrêter subitement. Il se retrouva face à la porte, et prit ça pour un : « Intérieur ». Il laissa la porte ouverte, histoire de laisser la pièce s'aérer, puis se mit au boulot. Il commença par attraper tout ce qui lui tombait sous la main : bouts de papiers, cailloux, feuilles ; afin de les jeter dans un vieux sac qui finirait lui aussi à la poubelle. Le salon paraissait déjà plus propre, malgré les poussières qui trainaient. Il passa à la seconde étape, la plus difficile : détruire les souvenirs. C'était dur, mais il fallait passer par là pour débuter une nouvelle vie, qui, il le savait, ne dépendrait pas entièrement de lui. Shiheï ne semblait d'ailleurs pas vouloir se manifester, aujourd'hui.

» Tsuki attrapa une par une les différentes choses qui le rattachaient à son histoire, comme des dessins, ou des vêtements. Il devait se débarrasser de tout ce qui ne lui appartenait pas. Les larmes étaient prêtes à tomber violemment sur le sol, mais ce ne fut finalement pas le cas. Tout se passa dans un sentiment de lourde tristesse, mais reposant. Le Meïshin tournait une page de sa vie, et cela ne pouvait être que bénéfique. Après de longues minutes de travail, et un sac plein à craquer, l'adolescent fit une pose. Il avança lentement vers la porte, toujours ouverte, et s'assit. Le ciel était dégagé aujourd'hui, chose rare au Pays de la Brume. En ce jour, on ne pouvait pas dire qu'il portait bien son nom ; à tel point qu'on pouvait voir les arbres pourtant situés à environ deux-cents mètres de la demeure. Les yeux rivés vers le bleu du ciel, Tsuki essayait de vivre, sans penser à demain. Comment imaginer une vie qui ne serait sûrement pas contrôlée par votre esprit ?

« Shiheï... »

» Sans s'attarder d'avantage sur le caractère du démon, l'enfant retourna dans la maison. Il poursuivit ardemment le travail, et finit par se retrouver avec une maison pratiquement propre. Seules les poussières persistaient. Il se dirigea donc vers le lac, tenant une sorte de bassine qu'il remplit alors, avant de retourner nettoyer ; et ainsi terminer le boulot. Ce fut fait plutôt rapidement, laissant la maison entière briller. Peut-être un peu trop, à son goût, mais d'ici quelques jours, cela irait mieux. Il fallait maintenant passer à l'extérieur.

« Kousen No Jutsu ! »

» Intensifiant les rayons du soleil, l'herbe brûlait lentement. Ce n'était pas vraiment digne d'un ouvrier, mais tant qu'à pouvoir se servir de ses dons, autant le faire. Ainsi, il stoppa le Jutsu quand il jugea que l'herbe était assez basse. Malheureusement, le Jutsu dut être effectué plusieurs fois, demandant beaucoup trop de Chakra s'il était de Zone. Épuisé, laissant quelques gouttes de sueur glisser le long de ses membres, Tsuki fit à nouveau une pose. Cette fois, direction la lac. Rapidement, il enleva son T-shirt, et plongea dans la belle eau bleutée. La sensation était tout à fait agréable, et le temps passait beaucoup trop vite. C'était en effet plutôt rare que le jeune garçon vienne se baigner ici ; bien qu'il en soit proche. Ainsi, revigoré, Tsuki sortit d l'eau, et repartit bosser. Il ne lui restait plus que la boue et les moisissures à enlever. Comme précédemment, il se servit du lac pour arroser les murs de la demeure, et ainsi, à l'aide d'un chiffon, enlever la terre collée. La tâche achevée, il ne lui restait plus que les moisissures à dégager. C'était presque terminé. N'ayant d'autres choix que d'utiliser ses mains, ce travail fut long et ennuyeux ; mais comme tous les autres, accompli. Fier de son exploit du jour, le Meïshin décida d'aller faire un tour, au loin...

53 Lignes.

[Validation]

+10EXP

Bonne continuation ^^