[Mission - Rang D] Aider le Forgeron

~#'Ma fiche en main, je me rendais chez le forgeron. La mission consistait à aider le commerçant ; être son esclave en fait. Pour répondre à cette mission, je décidais de faire tout ce qu'il me disait, sans réfléchir, tel un crétin. C'était la solution la plus sûre et simple. Je me dirigeais donc en direction du Quartier commerçant, indiqué sur ma fiche. Aujourd'hui, le soleil n'était pas très présent. Quelques gouttes de pluie tombaient même parfois, menaçant de faire glisser quelqu'un, malgré que les rues soient peu remplies. Personnellement, je ne fis pas attention à ce détail. J'arrivai quelques instants plus tard en face du forgeron. L'homme était du genre grand et fort, et je pouvais voir une épaisse barbe grisâtre, ainsi que de petits yeux étrangement sombres. Ce type n'allait pas bien, j'en était sûr. Il me regarda froidement pendant de longues minutes, où je restai à attendre ses ordres. Il prononça quelques mots que je ne compris pas ; c'était comme si sa barbe brouillait tous sons émanant de sa bouche. Il fallait que je fasse quelque chose, sinon, la tâche serait difficile, pour ne pas dire irréalisable.

- Bonjour. Je suis le Genin chargé de vous aider à travailler aujourd'hui

, dis-je souriant.

~#'Ses yeux me donnèrent alors l'impression d'avoir grossis. Et même avec sa touffe de poils qui lui servait de barbe, je pus voir qu'il souriait. Il me le fit d'ailleurs comprendre en me donnant une tape dans le dos, bien que celle-ci me fut quelque peu souffrir. Il m'expliqua brièvement qu'il m'avait confondu avec ces jeunes voyous qui venaient autrefois voler ses outils de travail, puis m'expliqua ce que je devais faire. Il fallait tout d'abord que j'aille chercher les métaux livrés à l'autre bout du village, puis les ramener ici grâce à une charrette qu'un des voisins devrait me fournir. Je débutai alors ma première mission, sous ce temps gris et humide. J'en profitai d'ailleurs pour visiter cette partie de Kiri que je n'avais que rarement vue. Les ruelles étaient assez longues et étroites, et le chemin glissant même sans pluie. C'était plutôt risqué par ici. Pour éviter de m'ennuyer, j'escaladai parfois les murs pour poursuivre ma route sur le toit, et essayai de voir si le bâtiment rempli de métaux était encore loin. Mais ce fut impossible, par la faute de cette foutue météo. Ainsi, l'heure défila sans que je m'en rende vraiment compte, et j'arrivai enfin devant l'entrepôt marqué du signe rouge qui m'avait était décrit par le forgeron. Je toquai sagement à la porte, puis patientai quelques secondes. Personne n'ouvrit.

* On va devoir faire autrement alors. *

~#'Cette pensée ayant finie de traverser mon esprit, je donnai un violent coup de pied dans les tôles qui servait de porte. Je remarquai bien vite que c'était inutile, et me mis à escalader le mur. Le bâtiment n'étant pas couvert, je retombai directement en face des métaux. Apparemment, le livreur avait oublié d'enlever le verrou, puisque celui-ci était toujours sur la porte. Je l'enlevai, puis me mis à la recherche de la charrette. Dans ma tête, j'étais déterminé à faire cela très rapidement, mais j'étais vraiment rouillé par cette semaine de repos que j'avais pris. Ma recherche dura plus d'une demi-heure, et j'arrivai finalement à l'entrepôt pour charger les matériaux. C'est après ceci que je vis le ciel s'assombrir d'avantage. Un orage se préparait. Je ne savais pas quoi faire. Rester ici pour m'abriter chez un voisin, sous peine de me faire engueuler par le patron pour mon retard ; ou partir sous la pluie et risquer d'être malade, mais aussi de tomber sur ces chemins glissants décrits plus tôt. Mais le choix fut bien évidemment le deuxième. C'était ma première mission, et il fallait que je la réussisse à n'importe quel prix.

~#'Je m'élançai donc pour une heure de marche longue et intense. J'attrapai les deux battons de la charrette, puis m'élancer, plus déterminé que jamais. Cela peut paraître ridicule pour une mission aussi simple, mais j'étais vraiment dans cet état d'esprit. Sur le chemin, je renversai plusieurs fois les métaux, causant ainsi une perte de temps considérable, alors que l'orage menaçait de broyer la petite construction de bois qui me servait de chariot. J'accélérai donc le pas, et une heure plus tard, j'arrivai à destination. Je me demande encore comment j'ai fais pour arriver là-bas sans qu'on voit à travers mes vêtements, tant ils auraient dû être trempés. Mais l'objectif était bel et bien atteint, et je montrai donc les métaux à son nouveau propriétaire. Il me regarda d'abord d'un air surpris.

- Tu n'étais pas obligé de revenir tout de suite, tu sais...

~#'Le commerçant semblait même gêné que je sois dans cet état, et m'invita à aller me reposer près du feu pendant quelques minutes. C'était certes très cours, mais cela me fit du bien. La pluie se calma d'ailleurs en même temps, et le forgeron m'appela à nouveau.

- Tiens ; vas amener ce Katana là-bas.

~#'Il pointa sur la carte une maison qui se trouvait au Nord de Kiri, à un petit quart d'heure d'ici. Cela me sembla moins difficile que tout à l'heure, le plus dur était donc fait. Je partis en direction du Nord, et en prime sous un soleil pratiquement retrouvé. C'était un temps très varié aujourd'hui, et les gens commençaient à nouveau à remplir les rues. Je dûs donc me faufiler durant tout le trajet pour arriver chez l'acheteur. C'était une fort belle maison, avec un très beau jardin qui l'entourait. Un peu comme la mienne, bien que je la laisse un peu dépérir en ce moment. Auparavant, quand mes parents étaient encore là, c'était bien plus beau... Mais peu importe, cela ne me sert à rien de me souvenir. Je frappai à la porte. L'homme me fit entrer. Il était grand, mais je ne pouvais voir son visage. Je déposai le katana, puis il me donna l'argent. Il y en avait même plus que demandé, si je me souviens bien. Sans perdre une minute, je dis au revoir et retournai chez le commerçant, à qui je donnai l'argent dès mon arrivée. Il sembla satisfait de mon travail, et j'en fus ravis.

- Tu as fais du bon travail. Pour te récompenser, je dirais bien sûr que tu as parfaitement fais ce que j'avais demandé, mais je vais aussi te montrer comment je travail.

~#'A vrai dire, je n'étais pas très curieux ; mais après tout, pourquoi pas. Je m'assis donc en face de lui, et l'observai travailler. C'était un travail sans relâche, de travailler des métaux ; beaucoup plus physique qu'on ne le pense. Je restai admiratif devant le vieil homme. Puis vint l'heure de mon départ. Je saluai le forgeron, qui me salua à son tour de la même tape dans le dos qu'à notre rencontre, et celle-ci fut tout aussi douloureuse. J'en souris tout de même, et me mis en route ; mais cette fois, pour aller dormir bien tranquillement, chez moi.

--- Terminé.
--- +10 Ryos (Classe Aeris).

Validation:

+ 14 XP & gains de mission

Un très bon RP, une longueur plus grande que celle des missions D. Une bonne mise en page, en bref, une bonne mission ^^

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