Lucy-Chan découvre le Ramen [FB Libre!]

ㄨ Laissant le fruit d’une rencontre fructueuse avec un dénommé Hidan et un autre plouc « no-name » derrière, j’avais parcouru plusieurs kilomètres de marche à travers d’innombrable sentier de terre, de boue, d’arbres et de buissons pour finalement rejoindre la route principale, reliant un pays à l’autre. Par simple mesure de précaution, j'avais laissé ma bague et mon décolleté dans la grotte, dans mon dortoir plus précisément. Quitte à rester au repère de l’Akatsuki et me reposer, comme avait suggéré le blondinet-no-sempai, qu’un détail agaçant me força un tel déplacement : Il n’y avait pas de putain de nourriture dans ce trou de bled et j’avais FAIM, TRÈS FAIM! Rien d’étonnant après un tel entrainement! J’étais affamée merde… et mon ventre ne semblait pas vouloir arrêter de me torturer! Toujours sous l’apparence féminine de ce plouc, je marchais, tête basse, le visage exprimant la mou et une main cramponnée sur mon ventre. Celui-ci émettait de lourd grognement que même un sourd aurait pu entendre! Allez Lucy nourrit-moi espèce de salope! Mon estomac était carrément rebellé et décidé à me faire pâtir durant tout le voyage. Il me fallait quelque chose, n’importe quoi… un hamburger, des côtelettes épicés… pizza… un quart de poulet farcie… des rondelles d’oignon… un bon morceau de steak saignant…

- GAHHH!!! Arrête de penser… pas penser… PAS PENSER!!! Euh…

ㄨ Je m’arrêtai brusquement, les yeux rivés sur… un cornet de crème glacée… disposé sur une roche? Ein? Qui à bien pu laisser ça là? Et puis on s’en fou! La chance est de mon côté aujourd’hui! Elle a empêché mon derrière d’exploser, ma tronche d’éclater et maintenant mon ventre va arrêter de déconner! Je ne sais pas qui a oublié de faire l’épicerie au repère, mais il va « manger » mon poing dans la figure si jamais il se déclare! Haha… manger…

- URGH! Fuck le con qui a laissé ce truc là!

ㄨ Sans plus attendre, je m’empare du cornet et plaque doucement ma langue sur la surface si… dure… si dure? Hmm, c’est pas exactement la texture que j’avais espérée d’une crème… le goût aussi est étrange. Pas un goût de vanille mais de terre… J’ouvre les yeux que j’avais refermés avant de me délecter de ma découverte. Je réalise, avec effroi, que le cornet tenu dans ma main était en faite une roche ronde avec un amas de sable à l’intérieur d’une petite crevasse… et une partie de ce sable était à présent collé sur ma langue étirée, formant une grimace identique à celle de truc-touffe-blonde-no-sempai.

- … YARK!!! SALOPERIE DE PIERRE!!! Criai-je en tirant la roche le plus loin possible!

ㄨ Lors de sa trajectoire, celle-ci heurta brusquement un oiseau en pleine tête. J’étire un sourire moqueur à cet effet mais mon visage se crispa aussitôt à la suite d’une autre crampe à l’estomac, n’étant toujours pas rassasié! La joie, la honte, j’avais tellement faim que des illusions de bouffe ici et là me hantaient l’esprit… la blague dans tout ça? J’étais même pas dans un putain de désert! Loin de là même d’après la forêt dense qui entourait la route sur laquelle je continuai ma cadence farouche, énervée mais affaiblie par la faim, la soif et tout cet entrainement. Tu va dormir comme une roche ce soir Lucy…

ㄨ Soudain, je m’arrête. Un obstacle se dresse devant moi. Une porte, ou plutôt une muraille… bah une porte et une muraille de très grande taille. L’entrée d’un village? À peine eu-je le temps de faire un second pas que je fus aussitôt entourée par deux gardes qui bondirent hors de nulle part. Ces derniers brandirent chacun un kunai au chocolat? Un rivé vers ma poitrine exposée, l’autre à la base du cou. Mon visage, trop drogué par la faim pour afficher une expression de stupeur, restait marqué d’un sourire bête, un filet de bave coulant presque hors de mes lèvres. Un peu plus et j’aurai cru que ces deux crétins étaient une incarnation vivante de bonhomme en pain d’épice. Nourriture… j’ai juste ça en tête… tellement concentré sur mon instinct de survis que j’ai même pas réaliser le troisième garde qui s’était approché devant moi. Sa voix à mon appel me secoua hors de cette transe entre la faim et la raison tel un ballon perforé d’une aiguille. POW!

- Madame...? Madame…? MADAME!?

- Euh…..huh? Quoi? Répondis-je d’une voix lasse.

- Je vous ai demandé quatre fois de vous identifier… qui êtes-vous et que venez-vous faire dans le pays du feu? Je ne vais pas me répéter une sixième fois!

ㄨ Bah t’as eu la patience de le faire cinq fois, t’es déjà bien partit pauvre con. Hum… mon identité, le pays du feu?!?!? WHAT THE HELL!?!? Non mais c’est loin ça! Et merde le chemin du retour… j’ai tellement été absorbée par la faim durant ce voyage que j’ai complètement oublié de prendre en compte mon déplacement, la distance et bien ma destination quoi… bref, il doit forcément avoir des trucs à se mettre sous la dent ici. C’est tout le but de parcourir une distance aussi chieuse!

- Doria… Doria… ET J’AI FAIM!!!

- Bien madame Doria? Hm, vous êtes en visite je suppose, c’est pour un cour ou long séjour?

- JE VEUX JUSTE MANGER, PUTAIN!!!

- Bien… alors suivez-nous, vous allez devoir remplir un formulaire de visite en tant qu’étrangère temporaire dans le village. Veuillez comprendre que c’est par simple mesure de sécu…

- JE M’EN MOQUE JE VEUX MANGER!!!

ㄨ Par pur adrénaline du moment, j’avais bondit de rage sur le garde, mes dents bien enfoncées dans son bras qui avait prit la forme d’une baguette de pain. Ce dernier émit un cri bref alors que les deux autres tentèrent de me retirer de mon repas… Soudain, je sentis une main effleurer ma… poitrine. Il avait? Non, il a pas osé… et si. Je me retourne, le regard noir, le toupet de cette barbie plongeant mon front dans l’ombre de la fureur. Le garde tiqua un instant comme s’il avait vu un monstre… moi. Hop!… deux… trois, mon poing s’élance et…

...



ENCULÉ!!!

PAFFFFFFFFFFFFFFF!!!!

- Madame… calmez-vous juste ciel!!! S’écria monsieur le roi de la bureaucratie de merde en voyant son collègue manger le poing dans son pif.

ㄨ Ma respiration était haletante. Un état physique dû par l’excès d’adrénaline qui avait brusquement monté dans ma tête, touchant presque l’extrême limite de ma patience jusqu’à m’emporter totalement sur le pauvre mec. Ce dernier avait été propulsé de quelques mètres à la suite du coup de poing en pleine gueule, front, pif ou je sais pas mais j’avais eu le temps de viser quelque part dans son faciès. Tout ce qui était certain, c’est qu’il gisait sur le sol granuleux du chemin reliant la forêt à cette porte immense, une porte qu’il me faut franchir si je veux me nourrir. Le deuxième garde recula d’un pas après lui avoir lancé un regard noir en grinçant les dents. Comme d’habitude, un autre invité surprise vint se joindre à notre petit party. Un autre connard ressemblant d’un espèce d’ermite tellement il était voilé d’un stupide foulard et d’un capuchon débile. Taré le monde de ce trou de bled, il réalise pas qu’il fait comme 30 putain de degré!?!? Même moi avec mon accoutrement voilant peu mon corps, j’arrive pas à supporter la vague de chaleur. Sans oublier les cheveux de cette Barbie qui me faisait suer jusqu’au cou… Tch… C’est toujours moins pire que cette saloperie de désert, quelque part dans je ne sais pas où et j’espère ne jamais être contré à m’y aventurer!

ㄨ Soudain, le truc-chose-à-capuche se mit à parler. Tient tient, ça m’étonne. J’aurai cru, qu’avec tout se revêtement, qu’il aurait eu une de ses misères à prononcer ses mots nan? Il doit avoir grande gueule pour se faire comprendre aussi clairement. Grande gueule et ayant assisté à mon accueil. Hélas, il semble être atteint d’un déficient très commun dans le village d’Oto, celui d’être sourd.

- Ouaip trois mecs, non attend, trois mauviettes pour une femme. Décidément, après tout ce voyage, les hommes, c’est d’une rareté inimaginable. Dis-je avec lassitude en soupirant d’exaspération et démontrant sans-gêne ma déception à l’égard des gardes.

ㄨ Je pose une main sur ma hanche, l’autre allant caresser l’ampleur de mon toupet et ensuite, l’arrière de ma couette volumineuse. Un classique féminin ridicule et totalement pas mon style, mais je tenais à donner l’illusion d’être quelqu’un d’autre. Le jeu de rôle et le théâtre ne m’ont jamais déplus pour être franche, mais ça, personne ne le saura. J’étire un sourire plutôt méphistophélique mais d’où un certain charme visible couronnait cette prestance de toute la gloire que ce henge méritait. En silence, j’observe le nouveau plouc relever l’autre loser en même temps de faire mes analyses sur son postérieur. Pas mal, quoiqu’un string en latex les mettraient davantage en valeur. Je tousse un moment pour dévier leur attention.

- Ah et, non seulement ya pas de vrai homme ici, mais ya des sourds… Doria, c’est DO-RIA mon nom, salope!

ㄨ Je rêve! On me fait marcher! J’ai besoin d’un guide, d’une nounou pour veillez sur moi maintenant? J’ai l’air d’avoir quoi? 5 ans peut-être?!?! Monsieur-j’aime-me-voiler-la-face débuta une petite marche bien amicale en me faisant signe de le suivre. Quitte à rester avec ces trois singes presque près à m’envoyer un tas de jutsus bizarres, ah non pire, DES FORMULAIRES! J’avais décidé d’entrer dans le village d’un pas déterminé et solide. Une fois à l’intérieur des murailles, je jetai quelque regard ici et là, remarquant une architecture plutôt coloré, changement du gris et du noir qui s’étendait sur toute la ville d’oto hé. La clarté était en vigueur, tout comme les… RESTAURANTS!!!!! Je m’arrête brusquement devant le premier lieu avec de la bouffe à mettre sous la dent.

- « Ichi-ra…ku » Lis-je à demie haute voix avant d’entrer au pas de course à l’intérieur de ce petit casse-croute.

ㄨ J’avais complètement oublié le plouc qui était sensé mené le pas mais qui, tout ce temps, m’avait suivit en échangeant les rôles. C’est pas comme si je lui ai donné le choix avec mes airs pressés. Je m’assois sur un des tabourets puis frappe durement la surface du comptoir d’un coup de poing (sans chakra) pour signaler ma présence. De l’autre bord, en face de nous, se trouvaient une jeune femme et un vieux dadin. Tous deux me regardaient d'un air étrange. C’est quoi leur putain de problème?!?!

- Je veux un steak… saignant… maintenant!

- Nous n’offrons pas de ça ici madame… répondit aussitôt le vieux guignol, fronçant les sourcils, pendant que la garce essuyait la vaisselle.

- Tch… Bon ben, vous offrez quoi alors? Rétorquai-je à nouveau en tentant d’être un peu plus polie mais sans cacher mes airs arrogant pour autant.

- Il y a un menu juste à votre gauche, apprenez à l’utiliser.

ㄨ Mon poing se referma brusquement sous le comptoir. Il manque pas de culot ce taré envers une cliente, non mais! Allons Lucy… du calme… du calme…

- Je ne crois pas vous avoir vu auparavant, vous venez d’ailleurs?

- Épargne-moi les questions, papi, tu veux bien?

- Quoiqu’il en soit, vous ne pouvez pas partir de notre charmant village sans avoir goutté à notre spécialité légendaire! Le délectable et non le moindre, ramen d’Ichiraku! S’écria le vieux comme avec l’enthousiaste d’un vrai clown devant son public près à lui tirer des tomates.

ㄨ J’hoche la tête, échappe un long soupire par manque d’énergie et pivote ma tête vers l’arrière de mon épaule droite pour voir si l’ermite m’ayant suivit était encore en vie.

ㄨ Sawen hé? Hum pas trop mal comme nom, c’est mieux que Dei-Pétard ou Hidio-d’âne. Lui demander moi-même à cet ermite de s’identifier n’était pas dans les plans de cette petite visite, je m’en contre-foutais pour être juste. C’est pourquoi je souris brièvement suite à l’interpellation du cuisinier, lui remerciant presque de m’avoir évité l’ennui des dialogues de présentation. Ce cours séjour va s’avérer à être encore plus bref que prévu, néanmoins, nettement plus agréable qu’anticipé. Le vieux s’était mit à cuisiner tout en faisant quelques signes à l’autre de lui apporter plusieurs aliments ici et là. J’avais repris mon calme, le visage inexpressif contemplant la surface du comptoir. À l’instant où le type qui m’accompagnait retira son foulard, mes yeux vacillèrent vers lui mais sans bouger la tête pour autant. Je remarque, en silence, la présence de quelque mèche de cheveux blonds. Hors ses airs plutôt sévères et fermés, il n’avait rien de bien extraordinaire pouvant titiller mon intérêt. Le coude adossé avec lassitude sur le comptoir, ma main servait temporairement de support pour ma tête.

ㄨ Je sens une chaleur… celle de la cuisson, des fours… ce nuage de fumée dense, comme des sources d’eaux chaudes... si chaude. Ça serait pas mal, non? Oui… peut-être. Relaxer… dormir… se reposer après tant d’ouvrage, de travail acharné mais qui… dans le fond, porte le fruit du succès. J’avais réussi et je me sentais bien. Une satisfaction personnelle, une sensation de confiance comme quoi rien ne pourra m’arrêter de développer ce potentiel… je le sais, maintenant et je dois continuer. Pourtant… et pourtant, cet oreiller, juste là sur le comptoir, en dessous de ma tête semble si confortable… si invitant. Juste une petite sieste? Une petite demie heure seulement… hé? Je peux? Ma vision… elle s’éternise, mes paupières se ferme… je…

SPLASH!!!!!!!

ㄨ Il est plutôt liquide cet oreiller... chaud… aïe et ses rebords sont dure aussi… attend, c'est pas un oreiller ça... c'est... quoi? Un bol?

- WHAT THE HELL!?!? Hurlais-je en relevant ma tête à présent couvert de truc bizarre : nouille, sauce, œuf, viande.

ㄨ L’espèce de con avait déposé, devant moi, le résultat de sa cuisson sans FUCKING M’AVERTIR pour que j’men rend compte! Enfin FUCKING oui j’men ai rendu compte à la dernière ENCULÉ de minute, après l’avoir reçu en pleine face ein! FUCK! Comme si c’était pas assez, voila que cet espèce d’ENFOIRÉ s’éclate à rire, suivit de sa FUCKING PUTE. Je me redresse d’un bon, la fureur habitant mon regard de Barbie prête à ENCULER ce plouc avec sa SPATULE! Brièvement, je laisse échapper un léger grondement, puis tire une langue moqueuse qui se délecta un moment du liquide ayant coulé partout dans sur mon visage.

- Hum…

ㄨ Je referme ma bouche, remua un peu les lèvres pour bien goutter. Mes yeux s’agrandirent, mon visage de décontracta d’une stupeur positive.

- MAIS C’EST FUCKING BON CE PUTAIN DE TRUC!!! Criai-je en m’emparant violemment d’une paire de baguettes pour dévorer ce qu’il en restait du plat en moins de 30 secondes.

- Encore...

ㄨ Un instant plus tard…

- ENCORE!

ㄨ Quatre bols de ramen plus tard…

- ENCORE!

ㄨ Huit Bols de ramen plus tard…

- J’EN VEUX ENCORE!!!

- Mais madame… vous allez être constipé ma parole…

- D’LA MERDE, J’AI FAIM, ALORS CUISINE VIEUX DADIN!!!

ㄨ Douze bols de ramen plus tard…

- Roooooooooh, ça va boucher un coin pour un certain temps! Dis-je avec un large sourire heureux sur mon visage tandis que ma main caressait la surface de mon ventre ayant presque triplé de grosseur. Néanmoins, mes seins restaient toujours plus imposants, hu-hu! Je lève ma tête puis, me laisse littéralement chuté vers l'arrière, atterrissant sur le dos...

ㄨ Une fatigue imminente s’abat sur moi aussi violemment qu’une claque en pleine gueule. Enfin, c’est pas aussi douloureux mais ça frappe, d’une autre façon. La remarque hypothétique de ce plouc concernant les dimensions de mon estomac me fit presque rire. Ironiquement, il l’avait cherché loin, celle-là. Mon corps, à présent dans un état de digestion, puisait les dernières sources d’énergie pour entamer ce long processus. Et dire que j’ai encore le chemin du retour à faire… ça serait tellement plus simple de juste rester là, couchée sur le sol… à rien foutre de bon et juste dormir… NON! Il y a un putain de lit qui t’attend au repère Lucy! De plus, si ça se trouve, j’aurai la chance de me « socialiser » davantage avec les autres tarés de membres. Hum, je devrais peut-être employer l’expression « les emmerder » au lieu. Reviens à la réalité, je peux pas maintenir ce henge éternellement merde… et hors de question qu’il se brise, sinon c’est la foire aux questions et soupçons. Si je m’abuse, j’ai tombé pile poil sur le genre de type préférant observer que démontrer un signe de vie. Quoiqu’il en soit, ce petit séjour se termine maintenant!

- Tch, tu vois ces trucs…?

ㄨ Mes mains se posèrent simultanément sur ma poitrine, une sur chaque sein.

- Ça se conserve pas gratuitement, tu sais…?

- Si c’est douze putains de bol de ramen que ça prend pour maintenir leur rondeur alors… c’est douze putains de bol de ramen que j’vais manger, t’a compris? Lançai-je avec un manque de vitalité dans ma voix.

ㄨ Je soupire d’ennui. C’est pas compliqué et pourtant, faut toujours tomber sur des gens qui comprennent pas que, pour conserver un beau look, des seins, un cul titanesque et des muscles par-dessus tout le marché, ça prend une grande quantité de calorie et d’énergie. Il faut pas oublier que j’vais perdre presque la demie de ce que j’ai bouffé en revenant sur mes pas.

- Bah, moi il faut que j’y aille…

- N’oubliez pas votre facture, madame. Coupa aussitôt le vieux dadin en nous tendant à chacun un bout de papier avec les sommes… une somme qui, autant plus monstrueuse qu’elle ne l’est pour moi, se doit d’être payée.

- Génial… me murmurai-je en roulant les yeux. Un détail que j’aurai aimé oublier.

ㄨ D’un geste las et sans finesse, je me relève. Sans dire le moindre mot ni la moindre médisance, je sors les billets nécessaires pour compenser ma facture et celle de mon accompagnateur que j’avais décidé, pour je ne sais pas quelle raison complètement fucké, d’en faire mon invité. La fatigue te gagne Lucy, tu deviens vachement trop sympathique. Tch… comme si ça m’est égal de dépenser les billets empruntés des dortoirs de l’aka-truc-chose. Sans dire un mot, je me retourne vers la route centrale, celle qui me fera quitter les murailles de ce village et, éventuellement, me rapprocher des frontières du repère.

ㄨ C’est là que le merveilleux voyage de retour commence. À peine pouvais-je voir clairement. Pourquoi? Et bien, dure à dire s’il s’agit d’un arbre ou bien d’un oreiller, tous ces trucs blancs… flottant… Ah, non c’est vert. C’est bel et bien un arbre quoi. Ma tête, tant qu’à elle, commençait déjà à cogner des clous... cogner… cogner… encore…plus vite, plus brusque et plus fréquemment. Heureusement que j’avais conservé la mémoire du décor, certain passage, sinon je crois bien que j’aurai perdu une bonne heure à tourner en rond dans cette fichue forêt.

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