Un Nouveau Monde [Terminé - Solo]

« Vis, Tsuki. Bouge. »

~#' Les bras du jeune Ninja se dressèrent, suivis du corps auquel ils appartenaient. Les yeux à demi-fermés, les cheveux s'envolant dans tous sens, Tsuki s'éveillait enfin. Il était plus ou moins onze heures, les oiseaux avaient déjà cessés de chanter. Seuls les mouvements du vent parvenaient aux oreilles du Meïshin. Ce dernier, dans une vision encore très floue de ce qui l'entourait, posa ses pieds au sol. Il tourna la tête à droite, puis à gauche. Tout était calme. Il se leva doucement, puis quitta la pièce, sans un bruit. C'est à peine si on l'entendit marcher, sur ce sol des plus froids et glissants. Il manqua d'ailleurs de tomber en sortant, mais poursuivit sa route vers la salle de bain. Il se cogna deux ou trois fois contre les murs, avant d'entrer dans cette pièce qui lui ferait ouvrir les yeux. L'enfant attrapa la porte, bien qu'il dû s'y prendre à plusieurs fois, puis la ferma. Cette atmosphère, cette décontraction... cela faisait si longtemps qu'il ne l'avait plus trouvée.

~#' La veille, Tsuki n'avait pourtant cessé de faire les cents pas, énervé par les multiples rêves qui le faisaient souffrir. N'est-ce pas rare, de souffrir en rêve plutôt qu'en cauchemar ? Se rappeler de quelqu'un que l'on a perdu, versant des larmes tout en dormant ? C'était là le supplice qu'endurait le garçon depuis déjà plusieurs mois. Et pourtant, cette nuit, tout avait disparu. La brise de six heures, les cris de sa sœur avant de mourir, l'image d'une maison aux souvenirs brisés. Tout, oui. Une nouvelle journée, différente des autres, s'offrait aujourd'hui à Tsuki.

~#' L'eau cessa de couler, Tsuki apparut, portant sur lui une vulgaire serviette. Il s'essuya, s'habilla, puis quitta la pièce. La lumière de l'extérieur vint lui frapper le visage. Un visage changé. L'adolescent paraissait plus mature, mais aussi moins triste. Ses yeux étaient bel et bien ouverts, et ses cheveux parfaitement positionnés. Il plongea son regard sur l'extérieur. Le vent écartait peu à peu la brume, laissant une visibilité rare en cette saison. Apaisé, le Meïshin fit quelques pas, ouvrit la porte, et quitta les lieux. Il avança un peu, puis scruta l'horizon. Tout était beau, tout était calme. Le soleil était lui aussi présent, faisant don de ses rayons sur la petite plaine en face de Tsuki. Ce matin était reposant, pour ne pas dire parfait. Un sentiment de gaité envahit l'héritier Meïshin. Il s'allongea sur l'herbe fraiche, avant d'observer les nuages. A cet instant, des tas de pensées lui traversèrent l'esprit. D'habitude, cela n'aurait pas été bon signe, cela aurait annoncé un de ces rêves. Mais cette fois, cela annonça simplement une envie de promenade. Tsuki se releva, planta ses mains au fond de ses poches, puis se mit en route : Direction la Mer.

29

~#' Une petite heure après son réveil, on pouvait déjà apercevoir Tsuki, marchant au milieu de la nature. Le jeune garçon se recoiffa plusieurs fois à cause du vent, et sa veste flottait de temps à autres. Le vent était de plus en plus fort, alors que le Meïshin se rapprochait de la Mer. Il n'y avait donc rien d'anormal. Une bonne dizaine de minutes passa avant que Tsuki n'arrive à destination. L'eau semblait fraîche, et le sable plus doux qu'auparavant. Il n'avait plus vraiment cette apparence de terre. On pouvait même voir au loin apparaître des vagues, mesurant plus ou moins un mètre. Cela put paraître peu, et pourtant, on remarquait bien que l'eau était agitée aujourd'hui. Tsuki s'approcha doucement de cette eau, pieds nus. Il fixa l'horizon, un instant, puis esquissa un sourire. Le ciel était plutôt clair, il ne pleuvrait sûrement pas. La joie retrouvée, Tsuki longea la plage, bercé par le vent. Il avait vraiment retrouvé son âme d'enfant. Du moins, c'est ce que je croyais.

~#' Après plusieurs minutes de marche, le jeune Meïshin se retrouva nez à nez avec un poisson mort. Il n'était pas bien grand, mais on pouvait lire dans ses yeux, bien que barbouillés, un sentiment de douleur, de regret. Comme s'il n'avait pas pu vivre ce qu'il aurait voulu. Cette rencontre bouleversa Tsuki, qui versa même une larme. Lui, il avait encore la chance d'être en vie, mais pour combien de temps encore ? Et pourquoi ? Pourquoi devait-il vivre, lui, qui n'avait aucun réel but dans la vie ? Ces questions, il se les posa. Lui-même ne savait pas pourquoi il devait exister, pourquoi il marchait, là. Il parut ignorant et vide, comme quelqu'un qui vient de se faire transpercer par une lame sans s'y attendre. Le regard dur, les yeux vers le sol, Tsuki pensait. Il pensa, pendant des dizaines de minutes... A quoi bon ?

~#' Sous le vent, à côté de l'eau, Tsuki restait planté là, sans bouger. Une expression de désolation sur son visage, puis rien. Il ferma les yeux, avant de relever la tête. S'il était là, ce n'était pas pour rien. C'est ce qu'il pensa. Sans ouvrir les yeux, suivant son instinct, le garçon se mit à courir. Il partait vers le Nord, enfin, au départ. Il fit ensuite un geste brusque, et se dirigea alors vers la Mer. Il courait à toute vitesse, comme une bête enragée, et finit par entrer en contact avec l'eau. Il ne cessa sa course, jusqu'à être intégralement recouvert par l'eau. S'il restait là, il mourrait à coup sûr. Sous l'eau, il ouvrit les yeux. Ce cirque ne rimait à rien. Pourquoi faire ceci ? C'était complètement stupide. Mais que faire d'autre ? Il était perdu. Dans un instant de raison, il se dégagea des profondeurs, et réapparut à la surface. Il n'était qu'à une vingtaine de mètres de la plage. C'était ridicule, tout simplement. Comment avait-il pu passé d'un réveil parfait à une sortie aussi désagréable ? Cette question, le jeune homme ne se la posa même pas. Il sortit de l'eau, et escalada l'une des falaise qui longeait la Mer. Les vêtements trempés, le regard plein de désespoir, Tsuki se laissa tomber sur l'épaisse herbe qui occupait le sommet du rocher. Ses yeux se refermèrent.

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~#' Tsuki réouvrit aussitôt les yeux, comme reprit dans sa rage. Il se redressa de façon à être maintenant à genoux. Il était épuisé. Physiquement, mais aussi mentalement. Il était pâle, et tremblait de tous ses membres. Dans ses yeux, on pouvait lire un signe d'abandon, comme s'il n'avait plus la force de vivre. Le vent se mit à souffler d'avantage, faisant décoller sa veste et ses cheveux. Le Meïshin paraissait tel une pierre face au vent. Il leva les yeux au ciel, puis poussa un gémissement. D'un coup, il frappe le sol avec sa main, platement, comme lors d'un Kuchyose. Mais là, c'était différent. Son regard était froid, alors que de son corps se dégageait une chaleur intense, que seuls les membres du clan Meïshin sont capables de dégager. Cette fois, il la faisait jaillir inconsciemment. Sa main envoya elle aussi cette chaleur, brûlant l'herbe qui l'entourait. L'œil de Tsuki se tourna dans cette direction. Toute la tension qui pesait jusqu'alors sembla disparaître, pour laisser place à la surprise, un silence. L'herbe brûlait peu à peu autour du Meïshin. Les yeux grands ouverts, exprimant maintenant de la curiosité, l'adolescent posa sa seconde main. Le même phénomène se produisit. Peu à peu, chauffée, la végétation commençait à disparaître. De plus, l'atmosphère se réchauffait, l'air paraissait plus lourd. C'était un nouveau Jutsu, révélé par la rage du jeune garçon. Une attaque plus puissante que stratégique, ce qu'il manquait à Tsuki. Il avait donc fallut en arriver là pour enfin avoir ce pouvoir dévastateur. Il entrouvrit la bouche, fixant ses mains.

« Eikishin. »

~#' Tsuki déclencha le Dôjutsu des héritiers Meïshin. La forme de ses pupilles changea, alors que ses cheveux grandirent d'un ou deux centimètres, tout au plus. Le vent sembla se calmer, on put même entendre le bruit de l'eau, derrière. A l'instant où la transformation fut terminée, une puissance toute autre se dégagea des mains de Tsuki. L'herbe se consuma sur plusieurs dizaines de mètres, à la grande satisfaction du Genin. Finalement, le journée ne se terminerait peut-être pas comme on aurait pu le croire. Content de sa nouvelle technique, il sécha ses larmes, alors que peu à peu, ses tremblements avaient cessés. Il n'eut la force de se relever, et scruta l'horizon. L'herbe n'était plus que terre et cailloux. Quel magnifique spectacle pour un Meïshin, que de voir brûler ce qui l'entoure. C'est d'ailleurs ainsi qu'il baptisa ce nouveau Jutsu : Taku. Désormais, il fallait qu'il l'active sans avoir besoin de s'énerver. Il avait retrouvé la confiance. Le vent recommença à souffler. Décidément, énormément de changements en très peu de temps, ce matin.

~#' Debout depuis déjà quelques minutes, Tsuki se concentrait. Il tenta de se remémorer l'action. Mais il était tellement chamboulé à ce moment là, c'était beaucoup trop compliqué. Tant pis, se dit-il, on va essayer d'une autre manière : La Logique. S'il avait réussi à brûler cela, c'est bien grâce à son Chakra Hikari, non ? Par conséquent, il devait éveiller ce dernier afin d'effectuer le Jutsu. Il s'exécuta. Cela dura à peine trente secondes, puisqu'il commençait à avoir l'habitude d'éveiller ce Chakra. Ensuite ? Et bien, sûrement fallait-il le faire jaillir par les mains, et en touchant le sol, le répandre sur une large zone. A vrai dire, sans son Eikishin, le Jutsu ne s'était que très peu développé ; à peine un mètre. Il fallait faire mieux. L'ayant éveillé sans le vouloir, il ne devait pas s'y attendre, ce qui expliquerait la faible force dégagée. En bref, il suffisait de se concentrer. Simple ? Cela aurait pu. Mais nul ne peut maîtriser un Jutsu après un seul essai... Enfin, je pense. Tsuki essaya donc plusieurs fois, avant d'enfin atteindre son objectif : Les 100 mètres. Oui, il avait réussi, après plusieurs heures de dur labeur. A court de Chakra, la route s'annonçait longue.

« Bien, ma maison attendra. Je vais me reposer ici. »

~#' Sur ces mots, les yeux du garçon se fermèrent. Son visage était enfin reprit par cette douceur. Le vent cessa, s'endormant sûrement à son tour.

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Citation :: [Zone] Taku (Brûler)
Tsuki entre en harmonie parfaite avec la lumière qui l'entoure. Puis, il pose une main, ou les deux ; et chauffe ainsi le sol, ce qui brûle tous ceux qui touche le sol sur un rayon de 100 mètres.
Chakra : 10 Pc (Une main), 20Pc (Deux mains).
Dégâts : 20 Pv (Une main), 40Pv (Deux mains).

~#' Les heures défilèrent, laissant le soleil frapper Tsuki. Enfin, dans le cas du jeune Meïshin, il était plutôt caressé par ces rayons. Tout en dormant, un sourire se dessina sur son visage. Il faisait bon, cette après-midi là. Le vent avait reprit son souffle, bien que très léger désormais. La mer était, quant à elle, calme et discrète. Un tel moment de détente, ce n'était que rarement appréciable. Pourtant, il fallait bien que cela se termine. Cinq heures s'étaient écoulées, et Tsuki se réveillait enfin. Il se dressa doucement, s'asseyant, puis observa ce qui l'entourait. L'herbe n'avait évidemment pas repoussée, et il était bien loin du sommet de la falaise maintenant. Au loin, on put d'ailleurs voir quelques arbres. Le Meïshin fut irrésistiblement attiré par le bois, si sec au soleil, et se leva pour le rejoindre. Les troncs étaient gigantesques, chose assez rare au Pays de la Brume. Il s'engouffra donc dans la haute forêt.

~#' En effet, Tsuki avait complètement oublié qu'il devait retourner chez lui. Guidé par les sifflements du vent, il s'enfonçait dans cette mince forêt. Elle avait beau être haute, elle n'en était pas pour autant large. C'est pourquoi le garçon fut vite déçu de voir qu'il en était déjà sorti ; tout semblait se passer merveilleusement bien. Mais maintenant, il fallait trouver un but à cette vie. Il se le rappela rapidement, et un petit geste de déception put être lu sur son visage. Il souffla, puis reprit la route de la demeure Meïshin. Après tout, ce ne serait qu'un mauvais moment à passer. A moins que quelque chose ne vienne interrompre la paix à Kiri...

~> +10 Ryôs.
~> 117 Lignes.

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+ 24 XP
Bon RP, jutsus acquis